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Environnement

Vélos sans borne: Paris cherche à mettre de l’ordre sur les trottoirs

Les vélos en libre-service sans borne sont en plein boom à Paris, ce qui pousse la municipalité à se poser la question de leur stationnement parfois anarchique sur les trottoirs. La mairie de Paris travaille notamment à la création d'un code de bonne conduite ainsi que d'une redevance pour occupation du domaine public.

Verts, gris ou jaune, les vélos en libre-service se sont multipliés ces dernières semaines à Paris. En l'espace de trois mois, trois opérateurs ont déployé leurs vélos sans borne dans la capitale. Ceux-si s'ajoutent aux scooters en libre-service aussi en circulation depuis un peu plus d'un an.

Pour les deux types de véhicules, la question de leur stationnement se pose, alors que beaucoup d'utilisateurs les stationnent n'importe où. Cette problématique était à l'ordre du jour du Conseil de Paris qui s'est achevé mercredi. Dans les arrondissements du centre de Paris et les plus touristiques, la concentration de vélos garés sur les trottoirs commence à agacer.

"Ca se manifeste par des vélos qu'on retrouve partout sur des trottoirs qui font 60 centimètres de large où les gens ne peuvent même plus marcher sur les trottoirs. C'est de l'occupation illégale de l'espace public", considère Pierre Aidenbaum, maire du 3e arrondissement. 

L'appel au civisme des utilisateurs

Les opérateurs de vélos en libre-service disent être conscients du problème et en appellent au civisme des utilisateurs. 

"Nous indiquons sur l'application tous les parkings disponibles à proximité. Aussi quand vous allez fermer votre course, vous allez avoir un message qui va vous rappeler de vous garer au bon endroit", souligne Arthur-Louis Jacquier, vice-président Europe de Gobee.bike.

Ofo ou oBike fonctionnent aussi avec un système de points, que le cycliste peut perdre en cas de mauvaise utilisation du vélo, au risque de voir son compte bloqué ou le tarif augmenter. Mais les élus parisiens réclament un encadrement plus précis qui engagerait les opérateurs, d'autant que d'autres sociétés de vélos sans stations seraient prêtes à se positionner à Paris. 

Une redevance à l'étude

Le mois dernier, l'ensemble de ces opérateurs ont été réunis par la mairie de Paris. A la suite de cette réunion, il a été décidé d'établir un code de bonne conduite. La mairie de Paris travaille aussi à l'élaboration d'une redevance qui concernerait aussi bien les opérateurs de vélos que de scooters.

"Une redevance constituerait un outil de régulation et nous espérons qu'un tel dispositif pourra être présenté au prochain Conseil de Paris. Nous considérons également qu'au vue des aménagement nécessaires notamment du surplus de places de stationnement dédié qu'il faut réaliser, qu'une participation des opérateurs se justifie", a estimé devant le Conseil de Paris Christophe Najdovski, maire-adjoint aux Transports.

La mairie de Paris a d'autre part fait appel à l'Etat pour pouvoir mettre en place une licence qui permettrait de limiter ou au moins de contrôler le nombre d'acteurs qui décideraient de s'installer dans la capitale. 

Carole Blanchard