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En pleine restructuration, Wework se sépare de plusieurs bâtiments à Paris

L'entreprise de location d'espaces de coworking, en grande difficulté, ne conserve que 12 sites à Paris.

La restructuration de Wework continue. L'entreprise a annoncé dans un communiqué ce mardi 30 avril qu'elle ne va conserver que 12 sites de bureaux partagés à Paris. Auparavant, elle en possédait 20, tous en tant que locataire.

En grosse difficulté financière, la maison mère de Wework a été placée en redressement judiciaire fin 2023 aux États-Unis. En France, la société resserre donc ses activités.

"Nous sommes heureux d'avoir redimensionné notre portefeuille à Paris, ce qui nous permet de continuer à façonner l'avenir du travail et à offrir une valeur exceptionnelle à nos membres", estime Peter Greenspan, responsable de l'immobilier de Wework.

"Les conversations ont eu lieu avec chaque bailleur, avec l'intention de rester dans tous nos bâtiments, mais lorsque la décision a été prise de sortir d'un bâtiment, cela s'est surtout fait à cause d'une moindre demande de la part de membres, ou alors de bâtiments moins rentables et moins performants", précise une porte-parole de Wework auprès de BFM Business.

Wework va ainsi se séparer de cinq sites de bureaux partagés dans Paris et proche banlieue, situés dans les 8e, 9e, 17e et 19e arrondissements et à La Défense. En plus, elle ferme trois sites dédiés à clients uniques. "Tous les membres impactés ont toujours été mis au courant en amont, avant qui que ce soit", précise cette porte-parole et chaque membre s'est vu proposer une solution: relocalisation dans un bâtiment voisin, possibilité de louer directement ua nouveau bailleur en cas de sortie totale de Wework du bâtiment…

Les 84 salariés parisiens conservés

Wework a annoncé avoir bouclé ce mardi "la finalisation de toutes les négociations de bail et l'achèvement du processus de rationalisation des baux de la société à Paris", selon son communiqué. Dans la capitale, la société va désormais se concentrer sur "les emplacements parisiens les plus solides de la société".

"Nous nous sommes mis autour de la table avec les bailleurs et nous avons payé, parfois très cher, pour nos sorties", précise Rebecca Nachanakian aux Échos.

La direction promet par ailleurs de conserver tous les effectifs de l'entreprise - soit "un peu moins de 100 personnes". Par ailleurs, l'entreprise assure maintenir ses ambitions en France et observe "des tendances positives de retour au bureau dans la capitale française". "En mars 2024, les sites parisiens ont enregistré la plus forte fréquentation de bureaux occupés depuis 2019, toutes catégories de membres confondues", précise Wework dans son communiqué.

Ces fermetures s'inscrivent dans un plan de restructuration à l'échelle mondiale. Au début du mois d'avril 2024, Wework avait conclu des accords pour "modifier les baux de plus de 170 sites et quitter plus de 160 autres bâtiments", engendrant ainsi "des économies de loyer annuelles de plus de 800 millions de dollars", selon une porte-parole société.

Marine Cardot