BFM Business
International
Alerte info

Le spécialiste des bureaux partagés WeWork dépose le bilan

WeWork, géant américain du coworking, a déposé le bilan, après avoir été l'une des start-up américaines les plus prometteuses.

Le géant américain des bureaux partagés WeWork, en grande difficulté depuis plusieurs années, a annoncé lundi dans un communiqué déposer le bilan afin de négocier une réduction "significative" de sa dette avec ses créanciers et restructurer ses activités.

Afin d'aller au bout de ce processus, "WeWork et certaines de ses filiales ont entamé une procédure de mise sous protection du 'chapitre 11' (la loi sur les faillites, NDLR) et ont l'intention de déposer une procédure de reconnaissance au Canada dans le cadre de la loi sur les accords entre entreprises et créanciers", a annoncé le groupe dans un communiqué, précisant que la procédure ne concernait pas ses filiales hors de ces deux pays.

Coworking : Wework proche de la faillite – 02/11
Coworking : Wework proche de la faillite – 02/11
24:15

"Il est temps pour nous de nous tourner vers l'avenir en nous attaquant énergiquement à nos anciens baux et en améliorant considérablement notre bilan", a affirmé le directeur général du groupe, David Tolley, cité dans le communiqué, pour qui "ces mesures nous permettront de rester le leader mondial d'espace de travail flexible".

WeWork avait averti début août le gendarme boursier américain (SEC) qu'il craignait pour sa survie. "Il existe un doute substantiel sur la capacité de l'entreprise à poursuivre ses activités", avait-il déclaré.

Autrefois star des start-up

En cause, selon l'entreprise: les pertes financières, les besoins en liquidités et la baisse du nombre de locataires. Elle avait expliqué avoir perdu des milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2023, à cause de la baisse de la demande liée aux mauvaises conditions économiques.

L'agence de notation S&P avait annoncé le 1er novembre abaisser la note du groupe dans la catégorie "défaut partiel", après que WeWork a fait le point sur ses problèmes de paiement d'intérêts sur sa dette.

Autrefois star des start-up, WeWork a levé des milliards de dollars auprès de SoftBank Group. Mais la gestion controversée de son fondateur, Adam Neumann, a inquiété les investisseurs, qui ont fini par l'évincer en 2019.

Puis la pandémie a vidé les bureaux et l'entreprise n'est pas parvenue à se redresser alors que la demande pour des locaux professionnels a chuté avec l'essor du télétravail. Le groupe a été valorisé jusqu'à 47 milliards de dollars mais son action ne valait plus que 80 cents lundi soir à la clôture de la Bourse de New York, pour une capitalisation boursière de 44,49 millions de dollars.

A.G avec AFP