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Union européenne

Intelligence artificielle, espace… ces 5 secteurs dans lesquels l'Europe doit devenir un "leader mondial"

Le président veut "faire de l'Europe un leader mondial d'ici 2030, dans cinq secteurs parmi les plus émergents et les plus stratégiques". Il s'agit de l'intelligence artificielle, de l'informatique quantique, de l'espace, des nouvelles énergies et des biotechnologies.

Cinq priorités. Emmanuel Macron veut "faire de l'Europe un leader mondial d'ici 2030, dans cinq secteurs parmi les plus émergents et les plus stratégiques", a-t-il annoncé lors d'un discours sur l'Europe à la Sorbonne jeudi 25 avril.

Il s'agit de l'intelligence artificielle, de l'informatique quantique, de l'espace et des nouvelles énergies (hydrogène, réacteurs modulaires et fusion nucléaire) et les biotechnologies. Il souhaite pour cela des "stratégies de financement dédiées".

IA et spatial

Il a détaillé ses ambitions pour deux de ces cinq secteurs. Tout d'abord sur l'intelligence artificielle, le président souhaite "investir massivement sur les talents, mais aussi les capacités de calcul". Il a regretté le retard de l'Europe en la matière, avec seulement "3% des capacités de calculs mondiales". "Il nous faut, d'ici 2030, 2035, passer à 20% si nous voulons être des acteurs crédibles".

Sur l'espace ensuite, Emmanuel Macron veut "consolider Ariane 6", une nécessité absolue selon lui. "Il nous faut, au delà, du new space aux missions spatiales embarquées, avoir une Europe de l'ambition spatiale", a-t-il ajouté. Le président français a par ailleurs déclaré vouloir inscrire dans les traités communautaires "la préférence européenne" dans "la défense et le spatial".

"Ariane 6, c'est la condition d'un accès européen à l'espace", a déclaré Emmanuel Macron.
Stéphane Israël, président exécutif d'Arianespace - 12/09
Stéphane Israël, président exécutif d'Arianespace - 12/09
10:40

"Une stratégie de financement dédiée"

Afin de financer ces projets, le président souhaite que l'Union européenne à "se dote d'une stratégie de financement dédiée". Il a appelé à "investir sur ces secteurs" et à "agir ensemble". "Pour cela, il faut les bons instruments", poursuit Emmanuel Macron.

Il a évoqué les projets importants d'intérêt européen commun, les Piiec: "Ils ont été très structurants, simplement, là aussi, on doit se resynchroniser." Car "post Inflation Reduction Act et surinvestissements chinois, ça ne marche plus", estime-t-il. Il fait référence à la politique commerciale des États-Unis et de la Chine, qu'il a accusés "de ne pas respecter les règles du commerce" mondial, en subventionnant leurs industries nationales.

Marine Cardot