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DIRECT. Discours sur l'Europe: Macron veut étendre "la majorité numérique à 15 ans" à l'ensemble de l'UE

Emmanuel Macron prononce ce jeudi 25 avril un discours pour une Europe "plus souveraine et plus puissante" à la Sorbonne à Paris. Une Europe qui lance "une vraie coordination sur l'immigration" pour "retrouver la maîtrise de nos frontières" et un nouveau "choc d'"investissements communs." Si l'Élysée jure qu'il ne s'agit pas d'un meeting, la séquence apparaît comme une entrée en campagne du chef de l'État, à six semaines des européennes.
  • Le chef de l'État a notamment alerté sur le risque de voir l'Europe "mourir" face aux "bouleversements du monde". Notre article
  • Il a également prôné une "Europe puissance", qui "se fait respecter" et "assure sa sécurité". Notre article
  • Le chef de l'État souhaite "bâtir un nouveau paradigme de croissance et de prospérité". Notre brève
  • Emmanuel Macron a appelé à reprendre le contrôle de l'espace numérique, en imposant notamment "la majorité numérique à 15 ans" dans toute l'UE. Notre article

Emmanuel Macron dénonce le discours du "oui mais" des nationalismes sur l'Europe

Emmanuel Macron voit une victoire de l'Europe, en ce que "tous les nationalismes à travers l'Europe n'osent plus dire qu'ils vont sortir de l'euro et de l'Europe". Il accuse néanmoins ces nationalismes de prôner un discours du "oui, mais".

"Ils ne proposent plus de sortir de l'immeuble ou de l'abattre, ils proposent de plus avoir de règles de copropriété", selon lui.

"La réponse n'est pas dans la timidité elle est dans l'audace", martèle le président de la République, qui conclut peu après son discours.

Pour Emmanuel Macron, le débat sur "la fiscalité des revenus" doit être porté "à l'échelle internationale"

Emmanuel Macron aborde la question de "la fiscalité des revenus". Un "bon débat", selon lui, "quand on voit l'accumulation des richesses dans la mondialisation que nous vivons".

Pour autant, "ma conviction, c'est que ce n'est pas un débat que nous devons porter à l'échelle européenne. C'est un débat que nous devons porter à l'échelle internationale", explique le président.

Macron souhaite l'inscription de l'IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE

Lors de sa prise de parole depuis l'université de Pantheon-Sorbonne, Emmanuel Macron a assuré qu'il souhaitait, après son inscription dans la Constitution française, "inscrire le droit à l'IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE."

"L’égalité entre femmes et hommes au sein du projet humaniste, de ce qui fait l’Europe", argumente-t-il.

"Elle est aussi construite sur une cohésion sociale, de notre société, fidèle à l’héritage de Jacques Delors, je propose un programme européen des solidarités viendra accompagner les initiatives des états membres contre les précarités et d'accompagner de manière sociale les transitions mises en œuvre."

Emmanuel Macron favorable à une "Europe de la majorité numérique à 15 ans"

Emmanuel Macron évoque désormais "la capacité à créer un ordre public démocratique numérique", une "question de survie pour nous", selon lui.

Le président de la République plaide notamment pour une "Europe de la majorité numérique à 15 ans". "Avant 15 ans, il doit y avoir un contrôle parental sur l'accès à cet espace numérique", dit-il.

"Est-ce que quelqu'un envoie son enfant dans la jungle? A 5 ans, 10 ans, 12 ans. Personne je pense de censé", a déclaré le président.

"Nous devons reprendre le contrôle de la vie de nos adolescents", enjoint notamment Emmanuel Macron, qui souhaite "reciviliser cet espace numérique".

Notre article

Emmanuel Macron souhaite faire d'Arte "la plateforme européenne audiovisuelle de référence"

"Il nous faut décupler l'Erasmus de l'apprentissage et de la formation professionnelle, avec un objectif d'au moins 15% des apprentis en mobilité européenne d'ici 2030", avance Emmanuel Macron.

Il parle également de la "création d'alliances de musées européens" et de "bibliothèques européennes" pour "faciliter les partenariats, encourager la numérisation, améliorer la circulation, l'accès aux œuvres et aux ouvrages en Europe".

Concernant Arte, le président de la République souhaite en faire "la plateforme européenne audiovisuelle de référence".

Macron dit défendre "la conditionnalité budgétaire liée à l'État de droit"

"Je défends la conditionnalité budgétaire liée à l'État de droit dans le versement des fonds de l'Union", explique le président de la République, qui ajoute:

"Nous devons encore la renforcer avec des procédures de constat et de sanctions quand il y a des violations graves. L'Europe n'est pas un guichet dans lequel on accepte en quelque sorte de choisir les principes".

Emmanuel Macron appelle à "défendre cet humanisme européen qui nous lie"

"Être européen, ce n'est pas seulement habiter une terre (..) c'est défendre une certaine idée de l'homme qui place l'individu libre,rationel et éclairé au-dessus de tout", déclare Emamnuel Macron.

Une façon de défendre le troisième axe de son discours, cet "humanisme européen qui nous lie", et "nous distingue des autres".

Emmanuel Macron plaide pour un "choc d'investissements commun"

Emmanuel Macron appelle à "accroître nos capacités de financement en commun". Il évoque "un choc d'investissements commun, un grand plan d'investissement collectif". Le président de la République fixe un objectif:

"Réussir à doubler la capacité d'actions financières de notre Europe."

Emmanuel Macron appelle à ne "céder à aucune démagogie" sur le Ceta

"Il ne faut céder à aucune démagogie", estime Emmanuel Macron, avant de faire référence au traité de libre-échange entre le Canada et l'UE, le Ceta, qui a été rejeté en France récemment par le Sénat.

"Il ne faut pas qu'on tombe vers le rejet de tout accord commercial, parce que là bon courage, bienvenue la démagogie", déclare-t-il.

Emmanuel Macron estime que nous sommes "gagnants" sur le Ceta grâce à la mise en place de "clauses miroir", qui consistent à instaurer une réciprocité entre les normes de production de deux pays.

Pour Macron, la colère des agriculteurs n'était "pas contre l'Europe"

Parmi les secteurs stratégiques cités par Emmanuel Macron figure l'agriculture. Le président de la République est ainsi revenu sur les colères agricoles survenues en début d'année.

"La colère n’a pas été contre l’Europe, ils savent que c'est 10 milliards d’euros de subventions. Ils étaient en colère contre la surréglementation, les normes aberrantes, il y a eu de très gros efforts du Premier ministre et des ministres pour mettre au point une feuille de route qui est aux trois-quarts appliquée."

Selon lui, "nous devons continuer de consolider notre souveraineté alimentaire" qui ne doit pas devenir "une variable d’ajustement."

"Qui serait assez fou pour déléguer son alimentation, nous n’avons pas le droit de dépendances alimentaires", alerte-t-il.

Emmanuel Macron souhaite produire de "l'énergie décarbonée" en Europe

Emmanuel Macron aborde le sujet de "l'énergie". Le président met en avant un problème de "compétitivité prix", en raison de "dépendances".

"Aujourd’hui, nous ne produisons pas des hydrocarbures fossiles", dit également le chef de l'État.

"Plus vite nous ferons la transition plus vite nous retrouverons cette compétitivité", d'après lui.

"Donc oui, l'énergie décarbonée produite en Europe, c'est la clé de la réconciliation climat-souveraineté-création d'emplois", conclut-il.

Macron appelle à "une europe de l'ambition spatiale" et à développer l'IA

Lors de son discours, Emmanuel Macron a pointé plusieurs secteurs stratégiques dans lesquels le président de la République souhaite faire de l'Europe "un leader mondial d'ici 2030." Parmi ces points: l'espace.

"Il faut consolider Ariane 6. C’est la condition d’un accès européen à l’espace, il nous faut avoir une Europe de l’ambition spatiale", a-t-il déclaré.

De plus, ce dernier a également fait montre de sa volonté que l'Europe devienne un leader mondial d'ici 2030 sur l'IA, les nouvelles énergies et biotechnologies.

Emmanuel Macron salue le "made-in europe", "un sujet de grande convergence franco-allemande"

"La politique industrielle est un jalon clé de notre prospérité par rapport à l'extérieur, mais aussi d'un bon aménagement du territoire européen", juge Emmanuel Macron.

Il salue ensuite "le made-in europe", "un sujet de grande convergence franco-allemande".

Emmanuel Macron souhaite "produire plus et vert"

Emmanuel Macron l'assure, le continent européen doit "être au rendez-vous de l'histoire."

"La réindustrialisation verte c’est l’Europe qui la permet. Il faut produire plus et vert, la production décarbonée est une opportunité de réindustrialisation et de maintien de nos industries en Europe", promet-il.

Il fait "recréer de la capacité industrielle par la transition, il fait arrêter d’opposer décarbonation et croissance", martèle Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron souhaite "bâtir un nouveau paradigme de croissance et de prospérité"

"Nous sommes décalés par rapport à la recomposition du monde", avance Emmanuel Macron. Selon lui, "nous réglementons trop, nous investissons trop peu, nous sommes trop ouverts et nous défendons pas assez nos intérêts".

Le chef de l'État appelle à "bâtir un nouveau paradigme de croissance et de prospérité".

Emmanuel Macron plaide pour "une vraie coordination" européenne sur l'immigration

Emmanuel Macron appelle à une "vraie politique européenne et une vraie coordination".

D'après le chef de l'Éta, cela "passera par davantage de coordination avec les pays d'origine et de transit. Des conditionnalités plus franches. Et une lutte sans relâche contre le modèle économique des passeurs et des trafiquants d'êtres humains".

Emmanuel Macron réclame une "politique efficace" contre l'immigration

Lors de sa prise de parole, Emmanuel Macron est une nouvelle fois revenu sur les flux migratoires auxquels l'Union européenne et la France sont confrontés.

"La France est un pays de mouvement secondaire", commence-t-il.

"L’immigration rentre dans l’espace européen par d’autres frontières, et la France plus que d’autres a besoin d’une politique efficace car elle commence aux frontières européennes et pas françaises", martèle Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron veut une "préférence européenne dans l'achat de matériel militaire"

Le chef de l'État souhaite favoriser l'achat d'armement sur notre continent avec la mise en place d'une "préférence européenne".

Emmanuel Macron appelle à un "concept stratégique" de "défense européenne crédible"

Le président de la République plaide pour un "concept stratégique" de "défense européenne crédible".

"Dans les prochains mois, j'inviterai tous nos partenaires à bâtir cette initiative européenne de défense qui doit d'abord être un concept stratégique, dont nous déduirons ensuite les capacités pertinentes", explique-t-il.

Emmanuel Macron souhaite une "une capacité européenne de cybersécurité et de cyberdéfense"

Le président de la République appelle désormais à "une capacité européenne de cybersécurité et de cyberdéfense".

Emmanuel Macron "assume" d'avoir "réintroduit une ambiguïté stratégique" avec la Russie

"La condition de notre sécurité est que la Russie ne gagne pas la guerre en Ukraine. C'est pourquoi nous avons eu raison dès le début d'aider les Ukrainiens, de sanctionner la Russie", dit Emmanuel Macron.

"J'assume totalement le choix en la matière d'avoir, le 26 février, réintroduis une ambiguïté stratégique", déclare-t-il.

"Nous sommes face à une puissance désinhibée," ajoute le président.

"Nous devons être crédibles, dissuader, être présents et continuer l'effort", selon lui.

"Puissance", "prosperité", "humanisme": Macron donne trois axes à son discours

"Puissance", "prospérité", "humanisme", liste Emmanuel Macron, estimant que ces trois axes donneront un "contenu à cette souveraineté européenne" et permettront à "l'Europe d'être un continent qui ne disparaît pas".

Pour Emmanuel Macron, le "modèle économique" de l'Europe "n'est plus soutenable"

"Notre modèle économique n'est plus soutenable", selon Emmanuel Macron. Le président de la République appelle à "revoir modèle de croissance".

Macron estime que l'Europe est encore "trop lente" face à un "réarmement généralisé du monde"

"L'Europe est dans une situation d'encerclement", déclare Emmanuel Macron, qui évoque également un "réarmement généralisé du monde". Face à ce contexte, "nous sommes aujourd'hui encore trop lents, pas assez ambitieux", selon lui.

Emmanuel Macron juge que "notre Europe est mortelle"

Saluant, des avancées au niveau européen, Emmanuel Macron estime néanmoins que "la bataille n'est pas encore gagnée".

Il met en garde face à un "risque immense" à "l'horizon de la prochaine décennie". "Le risque est immense d'être fragilisée, voire reléguée parce que nous sommes dans un moment inédit de bouleversements du monde, d'accélération de grandes transformations".

"Notre Europe est mortelle, elle peut mourir", dit-il. "Cela dépend de nous."

Emmanuel Macron salue l'accord sur l'asile et l'immigration

"Il n'y a pas de souveraineté s'il n'y a pas de frontières", dit Emmanuel Macron. Le président de la République se félicite de l'accord sur l'asile et immigration.

Adopté par le Parlement européen en avril 2024, ii permet "la maîtrise de nos frontières", se félicite Emmanuel Macron, évoquant un "acquis essentiel" des "dernières années".

Emmanuel Macron défend "une vraie stratégie d'autonomie" face à la Russie

Le président de la République revient sur l'agression de l'Ukraine par la Russie, jugeant que l'Europe a su défendre "une vraie stratégie d'autonomie" vis-à-vis des Russes.

Emmanuel Macron salue des "pas historiques" en dépit d'une "conjonction inédite de crise"

"Malgré cette conjonction inédite de crises, rarement l'Europe n'aura autant avancé", se félicite Emmanuel Macron. Il cite "quelques pas historiques", comme "l'unité financière pour sortir de la pandémie", ou "l'unité stratégique sur la santé" en référence notamment à la production de vaccins.

Autres exemples cités: l'énergie et la défense, en référence à la guerre en Ukraine.

Emmanuel Macron évoque des "réussites" de l'Europe en "matière d'unité"

"Nous n'avons pas tout réussi", concède le président de la République, parlant "d'avancées limitées" pour rendre notre "Europe plus démocratique".

"Mais il y a eu des réussites en particulier en matière de souveraineté et d'unité", juge-t-il.

Emmanuel Macron souhaite parler de "notre avenir" en Europe mais aussi en France

Emmanuel Macron débute son discours. Le président explique être revenu à la Sorbonne sept ans après pour "renouer le fil de nos accomplissements et parler de notre avenir".

Les ministres prennent place à la Sorbonne

Les ministres arrivent tout à tour à la Sorbonne. Gérald Darmanin, Nicole Belloubet, Sébastien Lecornu, Rachida Dati ou encore Amélie Oudéa-Castera sont présents, tout comme l'ancienne Première ministre Élisabeth Borne.

Le discours d'Emmanuel Macron, prévu initialement à 11h, n'a pas encore débuté. Le président de la République vient d'arriver sur place.

Deffontaines estime que la prise de parole de Macron est un "meeting pour Valérie Hayer"

Le discours d'Emmanuel Macron? "C'est un meeting pour Valérie Hayer", la tête de liste de la majorité aux européennes, estime le communiste Léon Deffontaines, tête de liste des communistes, sur France Info. Il ajoute:

"En réalité, avec un peu d'honnêteté politique, cela devrait être décompté dans le temps de parole."

Bayrou qualifie la prise de parole de Macron d'"adresse à la nation"

La prise de parole d'Emmanuel Macron n'est pas "à strictement parler un discours de campagne", défend François Bayrou sur BFMTV-RMC. Le président du MoDem préfère évoquer "une adresse à la nation, une interpellation du pays".

Avant le discours du président, il appelle à une "prise de conscience de la gravité de la situation". "Jamais depuis 75 ans l'Europe et nos pays n'ont été dans une situation de risque de déstabilisation aussi grande", alerte-t-il.

Bayrou juge que "l'Europe est en risque d'être soumise aux très grandes puissances"

"L'Europe est aujourd'hui en risque d'être soumise aux très grandes puissances", alerte François Bayrou, président du MoDem et allié d'Emmanuel Macron, sur BFMTV-RMC, revenant notamment sur la situation géopolitique actuelle.

"Poutine a déclenché [avec la guerre en Ukraine] l'entrée dans un cycle nouveau qui est la loi du plus fort", met-il en avant, soulignant que "l'Europe se retrouve aujourd'hui dans une situation précaire".

Puis François Bayrou explique:

"Dans le monde tel qu'il est devenu aujourd'hui, les puissances de la planète, la Chine et les États-Unis, mobilisent des sommes absolument considérables pour maintenir leur activité et prendre le contrôle des grandes technologies. Tout ce qui va faire la cadre des sociétés est menacé d'être contrôlé par des très grandes puissances".

Dès lors, "L'Europe est en situation d'être, d'une certaine manière, assiégée", juge le triple candidat à la présidentielle. Il résume: "Assiégée militairement, commercialement, et par la prise de contrôle de très grandes entreprises et de très grandes technologies contemporaines."

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Loiseau préfère parler des "promesses" que son camp a "tenues" plutôt que du RN, largement favori

Si la majorité a cherché à installer un duel avec le RN lors de son premier meeting de campagne, le 9 mars, l'ancienne tête de liste aux européennes 2019, Nathalie Loiseau, explique sur France Info:

"Je préfère parler de ce que nous avons fait, des promesses que nous avons tenues, de la vision du projet que nous proposons. Je suis en campagne pour les Français, pas contre des adversaires".

Il faut dire que la stratégie du début de campagne n'a pas payé, le RN étant toujours largement favori des sondages. Nathalie Loiseau cherche néanmoins à rester optimiste, estimant que les européennes se joueront dans la dernière ligne droite.

"Quelle campagne bouge en ce moment?", questionne-t-elle, évoquant un "arrêt sur image", même si Raphaël Glucksmann (PS-Place Publique) a engrangé quelques points et menace désormais la candidate de la majorité, Valérie Hayer.

Jordan Bardella dénonce "une invitation assez provocatrice" d'Emmanuel Macron

Alors qu'Emmanuel Macron a invité des eurodéputés de tous bords pour son discours sur l'Europe, Jordan Bardella, député européen et tête de liste du RN, ne compte pas s'y rendre.

Au contraire, le patron du parti d'extrême droite ne compte pas lui laisser prendre la lumière. Il doit dévoiler le programme de sa formation quelques heures après le discours de sa formation.

En attendant, Jordan Bardella est invité de France 2 ce matin. Il dénonce une invitation "assez provocatrice" du président. "Je n'ai pas eu l'arrogance de l'inviter à mon lancement de campagne à Marseille le 3 mars dernier", dénonce l'élu de 28 ans. Un "lancement de campagne"?

"Ah oui, c'est un lancement de campagne", insiste Jordan Bardella soulignant que ce discours sur l'Europe intervient à "six semaines des élections européennes".

Emmanuel Macron se rend à l'école européenne de Strasbourg vendredi

Emmanuel Macron en déplacement dans la capitale alsacienne. Le président de la République sera ce vendredi 26 avril à l’école Européenne de Strasbourg, dans le cadre de la signature du quinzième contrat triennal 2024-2026.

Le chef de l'État était déjà présent en mai 2021 pour la signature du quatorzième contrat triennal "qui avait pour enjeu crucial de maintenir le Parlement européen dans la capitale alsacienne", indique l'Élysée.

Le Contrat triennal "Strasbourg Capitale européenne" est un engagement renouvelé depuis plus de quarante ans entre l’État et les collectivités territoriales, précise la préfecture du Grand Est sur son site.

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Le discours de Macron va-t-il être décompté du temps de parole des européennes?

Depuis le 15 avril dernier, les différents médias de radio et de télévision doivent respecter une équité du temps de parole entre les différents candidats et leurs soutiens, selon des règles fixées par l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique.

Contacté par BFMTV.com, l'Arcom a précisé le cadre concernant les interventions d'Emmanuel Macron: à chaque fois que le président se présente aux côtés de la candidate Valérie Hayer, parle des élections, affiche ou évoque son soutien à la liste de la majorité, son temps de parole est décompté comme celle d'un candidat.

Quand en revanche le chef de l'État s'exprime sur des questions régaliennes ou sur "des sujets qui relèvent du débat politique", peut-on lire dans les recommandations de l'Arcom, il est dans sa fonction de président. "Et son temps n'est pas décompté", explique à BFMTV.com l'Autorité de régulation.

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Les oppositions cherchent à contrer Emmanuel Macron

Plusieurs oppositions cherchent à prendre les devants face au discours d'Emmanuel Macron. Dès mercredi soir, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place Publique a livré à Strasbourg les grandes lignes de son projet "Europe 2030".

Ce jeudi, Jordan Bardella va également tenter de lui couper l'herbe sous le pied. La tête de liste du RN doit dévoiler le programme de sa formation à 16h30 à l'occasion d'une conférence de presse. Son homologue de LR, François-Xavier Bellamy, en tiendra une lui aussi.

Pour 66% des Français, Emmanuel Macron ne doit pas s'impliquer davantage dans la campagne des Européennes

Si cette intervention d'Emmanuel Macron a tout d'une entrée en campagne, la majorité des Français considère qu'il ne doit pas s'impliquer davantage.

Pour 66% des Français, Emmanuel Macron ne doit pas s'impliquer davantage dans la campagne des européennes
Pour 66% des Français, Emmanuel Macron ne doit pas s'impliquer davantage dans la campagne des européennes © Elabe / BFMTV

Ils sont 66% à juger que ce n'est pas son rôle en tant que président de la République", selon un sondage Elabe pour BFMTV, mis en ligne ce jeudi.

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"Une grave atteinte contre la démocratie": les oppositions accusent Macron de "faire campagne"

Évidemment, les propos de l'Élysée ne sont pas partagés par les oppositions.

"Il utilise encore son rôle de Président pour faire campagne, une grave atteinte à la démocratie. Le 9 juin, on démacronise l'Europe!", a dénoncé l'eurodéputée LFI Manon Aubry sur BFMTV.

L'événement est d'autant plus critiqué qu'il intervient le jour même de la dernière séance plénière au Parlement européen.

"Il est regrettable que personne n'ait songé à vous le signaler, sinon, vous auriez certainement choisi une meilleure date", a ironisé la tête de liste écologiste Marie Toussaint sur X.

Emmanuel Macron à la Sorbonne pour défendre une Europe "plus souveraine et plus puissante"

Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce live consacré au discours sur l'Europe d'Emmanuel Macron, prévu ce jeudi 25 avril à la Sorbonne à 11h.

C'est déjà en ces lieux que le chef de l'État s'était livré à un exercice similaire, en 2017. Cette fois, sa prise de parole intervient à six semaines des élections européennes, au moment où son camp se retrouve largement distancé par le RN dans les sondages.

La candidate de la majorité, Valérie Hayer, est donnée à 16%, quand Jordan Bardella (RN) recueille 31% des intentions de vote, selon une étude Toluna Harris Interactive pour Challenges, M6 et RTL parue mercredi.

Malgré l'évidence, l'Élysée jure que ce n'est pas un "discours de campagne". Au contraire, il s'agit d'"un discours de chef d'État devant une large assemblée, qui n'est pas une assemblée militante, qui engage la parole de la France", nous dit-on.

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