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EN DIRECT - Retraites: Mélenchon dénonce "l'obscurantisme de travailler plus pour produire plus"

En assurant qu'elle souhaitait "bouger" sur le sujet des carrières longues, la Première ministre Élisabeth Borne tend la main aux Républicains, qui pourraient donner une majorité absolue si ses députés votent en faveur du texte.

L'ESSENTIEL

  • La SNCF et la RATP ont communiqué, ce dimanche, sur les prévisions de trafic à prévoir le 7 février. Lire l'article
  • Élisabeth Borne a fait un nouveau pas vers Les Républicains (LR) ce dimanche, en affirmant qu'elle "va bouger" sur le sujet des carrières longues. Lire l'article
  • Sur BFMTV, Xavier Bertrand et certains députés LR se disent toujours "insatisfaits", malgré la proposition de la Première ministre. Lire l'article
  • Les débats débutent lundi à l'Assemblée nationale, tandis que deux journées d'action sont de nouveau prévues. Lire la brève

Fin du direct

Nous clôturons ce direct consacré à la réforme des retraites. Merci de l'avoir suivi.

Pour Jean-Luc Mélenchon, "travailler plus pour produire plus est un obscurantisme"

"C'est un obscurantisme de demander de travailler plus pour produire plus, non, il faut travailler moins pour travailler tous et mieux", a déclaré l'ancien candidat à l'Élysée au lancement de son institut La Boétie, une fondation de recherche et de formation "entièrement au service de la pensée critique du système capitaliste", qu'il préside.

"Travailler mieux, travailler moins, sans produire plus", a insisté Jean-Luc Mélenchon, pour "réduire la part incroyable du gâchis dans la production, la distribution et la consommation".

"L'idéologie néolibérale est un système d'idées au service d'un régime politico-économique qui réduit les êtres humains à une seule fonction: (...) être un client", a-t-il fustigé.

Il a rappelé les deux journées d'actions prévues par les syndicats mardi et samedi contre le projet de réforme, s'attendant à "un grand moment d'esprit populaire".

Orly: annulation d'un vol sur cinq à prévoir mardi

La direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a demandé dimanche aux compagnies aériennes d'annuler préventivement un vol sur cinq à l'aéroport parisien d'Orly mardi, du fait d'une grève de contrôleurs aériens pour la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

La DGAC "a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 20% pour la journée du mardi 7 février sur l'aéroport de Paris-Orly", indique-t-elle dans un communiqué.

>> Toutes les informations à retrouver dans notre article.

Le trafic "fortement perturbé" en Île-de-France le 7 février

Le trafic sera fortement perturbé en Île-de-France le 7 février, dans le cadre du mouvement social interprofessionnel, a indiqué ce dimanche la SNCF dans un communiqué. 

Concernant les RER A et B, 1 train sur 2 est à prévoir, pour le C, 1 train sur 3, pour le D, 1 train sur 6, et pour le E, 2 trains sur 5.

Concernant le réseau Transilien, il y aura 2 trains sur 3 pour le U, 1 train sur 3 pour les H, J, K, L et N, 2 trains sur 5 pour le P, ainsi qu'1 train sur 5 pour le R.

Le service sera normal pour les trams 4, 11 et 13.

>> L'ensemble des prévisions est sont à retrouver dans notre article.

La circulation des trains "fortement perturbée" le 7 février

La circulation des trains sera "fortement perturbée" le 7 février, dans le cadre du mouvement social interprofessionnel, a indiqué ce dimanche la SNCF dans un communiqué.

En moyenne, le groupe prévoit 3 TER sur 10, 1 TGV INOUI et OUIGO sur 2 ou encore 3 Eurostar sur 4.

Sur l'axe Nord, il y aura 2 trains sur 5, l'axe Est, 1 train sur 2, l'axe Atlantique, 1 train sur 3, et sur l'axe Sud Est, 2 trains sur 5. Pour les OUIGO, il y aura 2 trains sur 5.

>> L'ensemble des prévisions sont à retrouver dans notre article.

"N'ayez pas peur" : Bardella assure aux Français que le texte peut encore être mis en déroute

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a estimé dimanche que la réforme des retraites qui arrive lundi à l'Assemblée nationale peut encore être mise "déroute".

"Je dis aux Français: n'ayez pas peur. Rien n'est fait à l'heure actuelle, rien n'est fait à l'Assemblée nationale, on peut encore mettre ce texte en déroute", a déclaré l'eurodéputé sur RTL-Le Figaro-LCI, évoquant un texte "cynique, triste" et défendu par des "défaitistes".

Il a critiqué pêle-mêle le groupe LR qui pourrait voter le texte, devenant "partie prenante de la majorité" présidentielle, et le comportement "puéril" de la Nupes, l'alliance de gauche ayant déposé près de 18.000 amendements. "En se comportant comme des enfants, (la Nupes) permet au gouvernement de faire passer ce texte en toute facilité", a-t-il observé, puisque le véhicule budgétaire choisi pour cette réforme permet d'écourter le débat parlementaire.

Pour Laurent Berger, Borne propose "une rustine" sur les carrières longues

L’annonce sur les carrières longues faite par Elisabeth Borne n’a pas convaincu Laurent Berger. Sur France Inter, France Télévision et Le Monde, le secrétaire général de la CFDT a déclaré que la proposition de la première ministre était une simple "rustine" et "ne répond pas à la préoccupation de millions de travailleurs".

Laurent Berger demande de "remettre l’ouvrage sur le métier en repartant sur l’idée de la durée de cotisation" qui est, selon lui, "le critère le plus juste".

Xavier Bertrand fixe trois conditions pour soutenir la réforme

Xavier Bertrand, invité de BFM Politique ce dimanche, fixe trois conditions pour soutenir la réforme des retraites.

La première est de respecter le principe des 43 annuités, qui permettent de partir avant 64 ans à la retraite. La deuxième est de mettre fin aux régimes spéciaux "une injustice". Et la dernière est de revenir sur "l'injustice à deux niveaux" subie par les femmes pour qu'elles partent à la retraite "à 65 ans et non 67 ans".

La suite dans notre article à lire ici.

"Il met notre pays en danger", Ruffin accuse Macron de faire "sécession avec la nation"

L'élu ne retient pas ses coups. Dans les colonnes de Libération, le député de la Somme est interrogé sur la réforme des retraites, dont les débats vont débuter ce lundi à l’Assemblée nationale, et sur ses conséquences directes sur la société française.

Selon lui, la situation actuelle est un prolongement d’une "crise démocratique de longue durée, au moins depuis 2005."

"Les gens se disent: 'A quoi bon la démocratie?' Cette réforme aggrave la chose. Nous assistons, sous nos yeux, à un président de la République qui fait sécession avec la nation. Il met notre pays en danger", pointe-t-il.

A son avis, la réforme des retraites est pour, Emmanuel Macron, "un marqueur de son pouvoir, sur les corps et sur le corps social."

"On a des hôpitaux en lambeaux, une école avec des hussards noirs de la République recrutés en job dating, une transformation écologique à opérer, et eux bloquent le pays pour 0,1 point de PIB ! C’est d’une nullité…", dénonce-t-il.

Pour Xavier Bertrand, la concession d'Élisabeth Borne sur les carrières longues "est une réponse en trompe-l'œil"

Pour Xavier Bertrand, invité de BFM Politique ce dimanche, la concession d'Élisabeth Borne sur la réforme des retraites, concernant un aménagement des carrières longues, "est une réponse en trompe-l'œil":

"Pour une majorité de députés LR, pour beaucoup de sénateurs LR, pour beaucoup de Français, un principe doit être respecté: 43 annuités, vous partez à la retraite avant même d'avoir 64 ans."

La suite dans notre article à lire ici.

Plus d'informations ici.

Pour Antoine Léaument, "il faudrait regarder d'autres méthodes de financement"

Invité sur BFMTV ce dimanche matin, le député NUPES Antoine Léaument est revenu sur les concessions faites par Elisabeth Borne afin de tenter d'obtenir les votes des LR qui lui donneraient une majorité à l'Assemblée nationale et permettraient de faire passer la réforme des retraites.

"Les gens demandent le retrait de cette réforme des retraites, pas de savoir si on fait des ajustements à la marge", dit-il.

Selon l'élu, il existe d'autres méthodes de financement du système des retraites, mais qui ont toutes été refusées par la majorité en commission des affaires sociales.

"Il y a un petit gène des députés macronistes, car des méthodes alternatives de financement, qui pourraient obtenir quatre fois les économies de cette réforme, ont été repoussées à chaque fois", ajoute-t-il dénonçant "une volonté idéologique" et "une volonté d'ouverture avec ceux qui sont déjà d'accord."

"En l'état ça ne va pas", un député LR fustige "le doigt tendu" par Borne à son parti

Interrogé peu avant la mi-journée sur BFMTV, le député LR de Moselle Fabien Di Philippo l'assure, malgré l concession d'Elisabeth Borne sur les carrières longues, "sa position ne change pas."

"Ce matin je ne déconnecte pas cette réforme d’un contexte global. Je vois que la première ministre essaie de tendre, je ne dirais pas la main mais un doigt pour sauver sa réforme, mais nous quand on appelle à l’aide dans nos territoires qui sont laissés de côté par les dispositifs d’aide à l’énergie, on n’a pas le même retour", dit-il.

Selon lui, les garanties concernant les carrières longues ne sont pas bonnes. "On a tracé un certain nombre de lignes rouges dès l’entrée dans le débat sur la priorité à la durée des carrières", rappelle-t-il.

Toutefois, celui-ci assure qu'en cas d'accord, il serait prêt à voter le texte.

"Nous avons été élus en tant que député de l’opposition ce n’est pas donner un blanc seing au projet du gouvernement mais l’étirer dans le sens de nos valeurs. Quand nous réussissons à faire valoir nos points de vue, nous pouvons les voter. Nous ne sommes pas une opposition de principe", assure-t-il.

Pour Olivier Véran, "nous sommes collectivement gagnants"

Le porte-parole du gouvernement était sur le plateau de Cnews pour défendre la réforme des retraites. "Partout où nous gagnons du soutien, où nous arrivons à faire mieux comprendre le texte de loi que nous portons et partout où nous considérons que de la discussion nait une forme de vérité, je pense que nous sommes collectivement gagnants. Il n’y a pas de perdants dans cette histoire".

Et pour lui, l’importance reste le texte, en dehors de toute opposition. "Nous voterons des amendements qui viennent de la majorité et de l’opposition. Nous voulons améliorer ce texte. Je suis convaincu que les Français sont satisfaits qu’il n’y ait pas une majorité absolue au parlement".

En revanche, Oliver Véran a taclé l’attitude de la Nupes. "La seule chose que nous craignons, (…) c’est qu’on soit privés d’un débat de qualité à l’Assemblée nationale à cause de l’obstruction bête et méchante de la Nupes. Quand vous déposez 18.000 amendements sur un texte de loi, c’est comme quand vous jetez de la soupe à la tomate sur un tableau. Ça ne sert à rien et ça ridiculise ceux qui le font. Quand on s’accroche à son rôle de parlementaire, on dépose des amendements utile, indispensable, on défend à fond les ballons sans rien lâcher".

Le pas de Borne vers Les Républicains n'a pas convaincu Pierre-Henri Dumont

Pierre-Henri Dumont, député Les républicains" du Pas-de-Calais, dénonce le geste d’Elisabeth Borne sur les carrières longues. La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé au JDD que les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir à la retraite à 63 ans, et non 64 ans, pensant répondre ainsi favorablement à la demande des députés LR.

Mais pour Pierre-Henri Dumont ce petit geste réalisé sur les carrières longues est un geste qui ne permet pas à tous ceux et celles qui ne rentrent pas dans le dispositif carrière longue de ne pas avoir à cotiser 44, 45, 46 annuités. "Pour être dans un dispositif carrière longue il faut avoir cotisé avant l’âge X ou Y – là elle remonte de 20 à 21 ans – au moins 5 trimestres. Oui mais 5 trimestres à hauteur SMIC. Mais quand vous êtes apprentis par exemple, vous n’êtes pas à hauteur smic, surtout quand vous avez moins de 18 ans". Et il ajoute : "Le problème de cette réforme est que c’est une petite réforme, c’est une réformette. Il fallait faire une réforme ambitieuse".

Sur le terrain, les députés de la majorté peinent à convaincre

Alors que ce lundi débutent les débats à l’Assemblée nationale en ce qui concerne la réforme des retraites, les députés estampillés Renaissance ont bien du mal à convaincre sur le terrain.

Habituée des plateaux de télévision, la députée de la majorité, Nadia Hai, est également active en circonscription où elle tient à expliquer la réforme tant contestée.

Découvrez comment l'élue tente de convaincre sur le terrain

L'union sacrée des syndicats avant deux nouvelles journées de mobilisation

Du côté de l'opposition à la réforme des retraites, la détermination ne faiblit pas, bien au contraire.

Après deux journées de grève et de manifestations, les 19 et 31 janvier, dont la dernière a dépassé le record de participation de 2010, l'intersyndicale a annoncé deux nouvelles journées d'action à un rythme plus rapproché, les mardi 7 et samedi 11 février.

"Il faut amplifier" la mobilisation, a enjoint sur France 2 jeudi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

Les syndicats restent toutefois prudents sur leurs chances d'égaler la mobilisation de mardi (1,27 million de manifestants selon la police, plus de 2,5 millions selon les organisateurs): les vacances scolaires ont commencé samedi pour la zone A et les opposants à la réforme pourraient choisir l'une ou l'autre des deux dates.

Fragilisé, Olivier Dussopt garde la confiance de Matignon

Épinglé par le parquet national financier (PNF) qui a retenu l'infraction de "favoritisme" pour un futur procès à l'encontre du ministre du Travail, ce dernier conserve "toute la confiance" de Matignon avant des journées décisives pour la réforme des retraites.

Le timing n'a rien d'idéal, deux jours avant la grande explication à l'Assemblée nationale. Mais le ministre n'a pas vraiment été surpris par l'article de Mediapart vendredi: son avocat avait reçu le 23 janvier la synthèse du Parquet national financier, qui l'accuse de "favoritisme" dans un marché public passé en 2009 avec la Saur, un groupe de traitement de l'eau, quand Olivier Dussopt était maire d'Annonay (Ardèche).

En ce qui concerne la confiance de la Première ministre, "elle n'a pas vraiment le choix", juge à l'AFP l'opposant PS Jérôme Guedj.

Elisabeth Borne affirme qu'elle "va bouger" sur le sujet des carrières longues

Auprès du JDD, et en réponse à une interview donnée au Parisien par le chef de file des LR Éric Ciotti, la Première ministre s'est dite prête à des concessions, sous la pression de la droite.

Sans remettre en cause la mesure cardinale de la réforme, le recul de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, la Première ministre l'assure "nous allons bouger en étendant le dispositif des carrières longues à ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans", ce qui leur permettra de "partir à 63 ans.

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https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV