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Ecoles, transports, raffineries: qui fera grève le 31 janvier prochain?

Une personne manifestant tient une pancarte sur laquelle est écrit "La retraite avant l'arthrite" lors d'un rassemblement à Lyon le 19 janvier 2023

Une personne manifestant tient une pancarte sur laquelle est écrit "La retraite avant l'arthrite" lors d'un rassemblement à Lyon le 19 janvier 2023 - OLIVIER CHASSIGNOLE © 2019 AFP

Passage en revue des différents secteurs qui ont relayé l'appel de l'intersyndicale pour un nouveau mouvement de grève le mardi 31 janvier prochain.

Le 31 janvier sera-t-il autant suivi que le 19? Après la première journée de mobilisation de jeudi dernier, l'intersyndicale -qui rassemble la CFDT, la CGT, FO, CFE-CGC, la CFTC, l'UNSA, Solidaires et la FSU- souhaite un nouveau coup de force dans la rue pour pousser le gouvernement à abandonner son projet de réforme des retraites.

Si avec plus d'un million de manifestants dans les rues, le "19 janvier" a été un succès pour les opposants au projet, l'appel pour la prochaine journée de mobilisation a été entendu par un certain nombre de fédérations syndicales.

Mais dans un contexte tendu pour le pouvoir d'achat, certaines d'entre elles préfèrent temporiser, jauger les salariés avant de lancer un appel à la grève qui pourrait être moins suivi que celui du 19 janvier.

Tour d'horizon des mobilisations attendues le 31 janvier prochain.

Dans le train

A commencer par les transports. Réunis le 20 janvier dernier, les syndicats de la SNCF ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils s'inscriraient "dans les dates confédérales avec l'ensemble des salariés". Des grèves pourraient d'ailleurs avoir lieu plus tôt encore dans le rail puisque la CGT-Cheminots a déposé un préavis "allant du mercredi 25 janvier 2023 19h00 au jeudi 2 février 2023 à 8h00".

Dans un communiqué commun, la CGT-Cheminots et SUD Rail ont confirmé leur appel à une forte mobilisation mardi prochain. Les deux organisations syndicales ont aussi évoqué deux pistes pour l'après-31 janvier à savoir deux jours consécutifs de grève les 7 et 8 février ou une grève reconductible dès la mi-février.

Dans les transports parisiens

Dans un communiqué, les organisations syndicales de la RATP (CGT, FO, UNSA et CFE-CGC) indiquent qu'elles participeront à la grève et à la manifestation du mardi 31 janvier. 

"Nous affirmons notre détermination à construire un mouvement d’ampleur avec l’ensemble des travailleurs et des travailleuses du pays. A cet égard, nous appelons tous les agents de l’entreprise à exprimer leur refus de cette contre-réforme des retraites" peut-on lire.

Le risque d'une grève reconductible est palpable puisque les organisations syndicales "sont convenues de se revoir à partir du 1er février pour convenir des suites à donner".

Dans les aéroports

Dans l'aérien aussi, l'appel a été entendu. Les syndicats de l’aéroport de Paris Charles-de-Gaulle se sont mis d'accord pour une grève pour la journée du 31 janvier.

"Nous sommes 100.000 salariés à l’aéroport. Si vous bloquez l’aéroport, vous bloquez l’économie”, assure sur RMC Loris Foreman, délégué CGT dans une entreprise de sous-traitance à Roissy.

Mais la mobilisation s’annonce difficile de l'aveu même des syndicats dans ce contexte d’inflation où chaque jour de grève pénalise le pouvoir d'achat.

Dans les stations de ski

A quelques jours des départs en vacance au ski (le 4 février pour la zone A), ce sont les stations qui pourraient pâtir d'une mobilisation. Les deux principaux syndicats de salariés des remontées mécaniques, Force ouvrière (FO) et la CGT, ont en effet déposé des préavis de grève pour le 31 janvier. Un mouvement qui n'est pas appelé à se prolonger au-delà de mardi prochain.

"Les remontées fonctionneront normalement à partir du lendemain [1er février .NDR]: nous ne voulons pas fragiliser encore des entreprises déjà en difficulté", a précisé à l'AFP Eric Becker, secrétaire général FO des remontées mécaniques et saisonniers.

A l'école

Dans l'Education Nationale, les syndicats appellent aussi à se mobiliser le 31 janvier. Le SNALC (Syndicat des professionnels de l'Éducation nationale) a répondu favorablement à l'appel à la grève et SUD Education propose même une reconduction de la grève après le 31 janvier. Mais il s'agit d'un syndicat minoritaire.

Dans les autres secteurs de la fonction publique, l'appel de l'intersyndicale n'a pas donné lieu à un mot d'ordre spécifique.

Dans l'énergie

Pas de front uni pour le moment dans le secteur. Dans les raffineries, la CGT-Pétrole a prévu des grèves les 26 et 27 janvier ainsi que le 6 février. Mais le syndicat n'exclut pas de se joindre au mouvement de mardi prochain.

"Nous allons voir si nous nous associons aux dates annoncées ou si nous gardons les nôtres", indiquait Lionel Arbiol, le délégué syndical CGT de la raffinerie de Fos-sur-Mer ce vendredi sur Sud Radio.

A noter par ailleurs que la CGT Mines-Énergies menace de coupures électriques ciblées d'une heure ou deux d'ici la date du 31 janvier.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco