Inflation: les hausses à deux chiffres se multiplient

Le 13/05/2022 à 16:56

Mobilier de jardin, machines à café, billets de train ou d'avions... Au mois d'avril, l'Insee liste un nombre grandissant de produits et services touchés par des hausses de prix, dépassant, sur un an, les 10%.

L’inflation se diffuse lentement mais sûrement dans les prix à la consommation. Après l’énergie et les produits alimentaires de base, l’Insee pointe dans son dernier relevé mensuel des augmentations sensibles au printemps aussi bien pour des produits manufacturés que pour certains services.

C’est le cas par exemple dans le secteur du prêt-à-porter. Avec une hausse sur un an du prix des vêtements pour hommes qui s’approche des 5%. Et, mesdames, si vous aviez l’intention de vous offrir une nouvelle paire de chaussures, sachez que les prix des souliers pour femmes affichent une hausse moyenne de 7,2% par rapport à avril 2021.

+12% pour les machines à café

L’Insee constate même de nombreuses hausses de prix à deux chiffres. Dans le secteur de l’ameublement, du fait de l’envolée des cours du bois et du plastique, les meubles de jardin affichent une hausse de près de 11% par rapport à l’année dernière à la même époque.

Au rayon électroménager aussi les étiquettes valsent : +12% sur les machines à café (cafetières électriques, à dosettes, percolateurs...), +10,3% pour les grille-pains. En revanche, les pénuries de composants électroniques n’ont apparemment pas eu d’effets sur le prix moyen des ordinateurs. L’Insee constate même une baisse de 2,7% au rayon PC.

Les billets d'avion bien plus chers qu'avant la pandémie

Enfin, il est un poste de dépense dont le dérapage n’aura pas échappé aux Français qui préparent déjà leurs vacances d’été: les transports. L’insee dont le travail de recueil des prix des billets ne souffre pas de critiques constate une hausse sur un an atteint de près de 15% pour le train, de plus de 26% pour les cars et bus et de précisément 28,2% pour les vols internationaux au départ de la France.

Dans le secteur aérien, le prix des billets dépasse désormais très nettement les niveaux affichés en 2019. Et cette envolée ne peut être totalement imputable à la hausse des cours du pétrole. Les compagnies aériennes augmentent leur prix pour dégager plus de marges. S’étant lourdement endettés pendant la crise, elles doivent bien commencer à rembourser leurs créanciers.