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Sièges plus confortables, écrans plus grands... Air France investit à nouveau pour monter en gamme

Anne Rigail, directrice générale d'Air France lors de la présentation officielle du futur siège-lit Business class

Anne Rigail, directrice générale d'Air France lors de la présentation officielle du futur siège-lit Business class - PK

La compagnie va consacrer 180 millions d’euros au réaménagement intérieur de douze avions long courrier dont les sièges étaient devenus obsolètes. Avec notamment un nouveau fauteuil-lit en business class.

D’ici la fin 2023, Air France aura terminé la mue de sa classe affaires long courrier. Tous les fauteuils business de ses Boeing 777 et 787 et de ses Airbus A350 offriront le standard de confort devenu la norme chez la plupart de ses grands concurrents: un accès direct au couloir et une position lit horizontale et pas seulement verticale (plus d’effet toboggan). Les douze 777-300 qui faisaient encore tâche vont en effet bénéficier de ce qu’on appelle dans le jargon aérien, un retrofit complet.

Tous les sièges de ces avions vont être changés, pour un coût total de 180 millions d’euros, soit 15 millions par exemplaire. A titre de comparaison, pour le retrofit de sa flotte de 777-300 ER dédiés à la desserte de la région des Caraïbes et de l’Océan indien, le coût par avion ne dépassait pas 12 millions d’euros. Mais il est vrai que les douze avions concernés par ce nouvel investissement comprennent moins de sièges en classe éco et donc davantage dans les classes où les passagers acceptent de payer bien plus cher leurs billets.

48 sièges en premium economy, une première

Le nouvel aménagement prévoit 48 sièges en Business class, autant en Premium Economy et 273 en "éco". Le tout avec des sièges offrant un surcroît de confort. En classe éco, l’écran sera à la fois plus grand et plus lumineux. En Premium Economy, la compagnie abandonne définitivement le principe de la coque dont le seul avantage est de garantir un espace personnel inchangé lorsque le passager situé devant soi incline son siège. La majorité des passagers de cette classe avaient critiqué le manque de confort de ces sièges à coque notamment pour se relaxer.

Siège Recaro Classe Economy Premium Air France
Siège Recaro Classe Economy Premium Air France © Air France

Le nouveau siège –plus large et plus "moelleux" que la version déjà utilisée sur les A350 d’Air France- sera donc, lui aussi, au standard de ce que proposent la majorité des autres compagnies. Mais c’est surtout le siège de la Business class qui traduit la volonté de montée en gamme d’Air France. Ce fauteuil-lit produit par Safran à Issoudun (Indre) offre davantage d’espace, notamment pour les pieds, en position allongée et –première pour Air France- est équipé d’une "porte" coulissante qui, souligne Air France, permet au passager de "privatiser totalement son propre espace".

Le nouveau siège business class long courrier d'Air France
Le nouveau siège business class long courrier d'Air France © Air France

La compagnie nationale cherche aussi à séduire les personnes voyageant en couple, une cible cruciale à l’heure où le retour à la situation pré-covid pour les voyages d’affaires n’est pas acquise. Entre les deux couloirs de l’avion, les deux fauteuils lits permettront aussi bien de trinquer que de tenir une conversation. Une paroi, elle aussi coulissante, assurant l’intimité de ceux qui, dans ces mêmes sièges, voyagent seuls.

Le premier exemplaire de ces 777 réaménagés prendra son envol cet automne. Destination: New York. La plus visitée des villes américaines restera néanmoins desservie par des avions d’Air France dotés d’un espace "La Première". Avec les avions précédemment réaménagés dont le premier rang comprend les fauteuils-lits les plus chers dans lesquels la compagnie a jamais investi. En attendant encore mieux. Car si la Première est loin d’être la plus rentable des classes d’Air France, elle reste un marqueur clé pour magnifier son nouveau credo publicitaire: "s’envoler en toute élégance".

Pierre Kupferman
https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco