Pour Cathie Wood, le bitcoin est une "protection contre les dévaluations monétaires"

La patronne d'Ark Invest estime que la hausse du bitcoin s'explique en partie par les dévaluations monétaires qui ont lieu dans certaines parties du globe.

Mi-mars, le bitcoin a atteint un nouveau record historique, s'échangeant à 73.750 dollars selon les données de Coinmarketcap. Cette hausse a été en partie attribuée à la ruée des investisseurs vers les ETF bitcoin spot, lancés mi-janvier. La reine des cryptomonnaies a gagné plus de 63% depuis le début de l'année et 50% en trois mois.

Mais pour la papesse de la tech Cathie Wood, il y a une autre explication derrière ce rebond.

"Il y a des dévaluations monétaires qui ont lieu et dont les gens ne parlent pas", a déclaré cette dernière sur CNBC, citant les monnaies du Nigéria, de l'Egypte et de l'Argentine.

Face à ce constat, le bitcoin peut être perçu comme "une protection contre la dévaluation monétaire ainsi que la perte de pouvoir d'achat et de richesse". La patronne d'Ark Invest a notamment qualifié le bitcoin de "police d'assurance" contre les "régimes voyous".

Malgré cette déclaration, le bitcoin peut aussi valser en fonction du contexte macroéconomique. Cette semaine par exemple, le bitcoin traverse une période de turbulences qui s'explique par une situation économique plus favorable aux Etats-Unis. En effet, l'activité manufacturière est repartie à la hausse au mois de mars, portant l'indice du dollar DXY (qui compare la valeur d'un dollar face à un panier de devises étrangères dont le yen, la livre sterling et l'euro) à son plus haut depuis la mi-novembre. Et lorsque le dollar est fort, le bitcoin intéresse moins les investisseurs.

Le 10 janvier dernier, le gendarme boursier américain (la SEC) a autorisé 11 ETF bitcoin spot, proposés notamment par des gestionnaires d'actifs comme Blackrock et Fidelity. Un ETF (ou Exchange Traded Funds) est un fonds indiciel se négociant en Bourse qui suit l'évolution d'un indice boursier (ou d'un ou de plusieurs actifs financiers ou physiques, comme l'or) en répliquant la hausse comme la baisse du cours de cet indice (ou de ces actifs).

Pauline Armandet