Disparition d'Émile: ses parents dénoncent des "contrevérités révoltantes" sur la famille

Dans un entretien à Famille Chrétienne, les parents d'Émile dénoncent une "accumulation" de "contrevérités". Ils reviennent notamment sur leur mobilisation aux premiers jours de la disparition et la place de leur foi dans cette épreuve.

"La désinformation et la haine existent: cela s’est confirmé de manière stupéfiante après la disparition d’Émile." Deux mois après, les parents du petit garçon de deux ans et demi sortent du silence dans une interview au magazine Famille Chrétienne, publiée ce mardi.

Ils dénoncent notamment dans ce long entretien les "contrevérités" entourant l'enquête et la publication "de détails faux (...) et qui nous blessent".

"Cela n’est peut-être pas très important, mais leur accumulation à la longue est révoltante", confie Marie, la maman de l'enfant.

Disparition d’Emile, 7 semaines de zones d’ombre

18:24

Les membres de la famille "soudés"

Après la publication de "témoignages malveillants dans la presse", faisant preuve d'une "ignorance crasse" sur la famille d'Émile selon ses parents, ces derniers assurent dans cet entretien "parler ensemble d’une seule voix".

"Face au drame, nous sommes restés soudés avec nos familles et amis. Nous avons aussi l’impression que, au-delà de nous, c’est notre foi qui est ridiculisée", estime la mère d'Émile.

"Nous n’avons pas honte d’aimer la messe traditionnelle à laquelle nous assistons dans notre diocèse", explique-t-elle.

Tout en précisant: "Certains prétendent que nous allons à la messe plusieurs fois par jour, d’autres que nous sommes allés tranquillement à l’église prier pendant les battues, cela dans le but de nous faire passer pour des illuminés qui comptent uniquement sur la prière en négligeant l’action. Or, nous nous sommes donnés à fond sur les deux fronts en fonction de nos forces."

"Seule compte la disparition"

Colomban et Marie, les parents du petit Émile, regrettent enfin que des informations sur leur vie privée aient été révélées, "alors que seule comptait la disparition d’Émile", selon eux. Des informations "exploitées" pour salir l'image de la famille de l'enfant, avance le père du garçonnet.

Pour la première fois dans la presse, ils disaient ce mardi vouloir de garder espoir.

"On imagine forcément le pire, mais on ne peut s’empêcher d’espérer", déclare le père de l'enfant.

Sept semaines après la disparition du petit garçon de 2 ans et demi dans les Alpes-de-Haute-Provence, le mystère demeure alors que l'enquête a été élargie aux chefs d'"enlèvement, arrestation, détention et séquestration de mineur".

Alixan Lavorel