Disparition d'Émile: une journée de "mise en situation" sous la pluie et dans le froid, aucun élément communiqué

Dans l'enquête sur la disparition d'Émile, une "mise en situation" s'est déroulée ce jeudi 28 mars au Haut-Vernet. 17 personnes ont été convoquées par la justice pour y prendre part.

Le mystère de la disparition du petit Émile, dans le hameau du Haut-Vernet, le 8 juillet dernier, reste, pour l'heure, entier. Une "mise en situation" a réuni ce jeudi 28 mars la famille du petit garçon de 2 ans et demi, des voisins et des témoins.

Le hameau bouclé

Cette "mise en situation", qui avait commencé aux alentours de 9 heures, s'est achevée en fin d'après-midi sans communication à ce stade sur ses résultats éventuels. Au total, 17 personnes ont été convoquées par la justice pour reconstituer le moment où le garçonnet a été aperçu pour la dernière fois.

Pour s'assurer que ce nouvel acte d'enquête se déroule dans la sérénité, l'accès au hameau avait été barré depuis mercredi 8 heures et le restera jusqu'à vendredi 8 heures. Le Haut-Vernet était également totalement interdit de survol ce jeudi, avec des drones mobilisés pour sécuriser le site.

Sous une pluie fine et un froid mordant, une vingtaine de journalistes se sont massés devant la barrière d'interdiction d'accès, surveillée par deux voitures de gendarmerie.

"Les gens sont toujours intéressés face à la disparition d'enfant et ça touche les gens", explique Sophia Haak, journaliste pour RTL Television à Hambourg (Allemagne), qui était sur place pour suivre le déroulé des événements.

Pour les habitants, la journée n'a pas été facile à vivre. "Quand on voit tout ça (...) c'est pesant sur la vie au Vernet", souligne Gilles Thezan, habitant de la commune, au micro de BFM DICI.

"Trouver la vérité"

L'objectif de cette "mise en situation" était de replacer chacun à l'endroit où il se trouvait, savoir ce qu'il a fait à telle ou telle minute, ce qu'il a pu voir. Les juges d'instruction et les gendarmes comptaient ainsi établir d'éventuelles contradictions, mettre en lumière des incohérences dans le récit de tel ou tel protagoniste ou au contraire faire des recoupements entre ce qui a été dit en audition.

Disparition d'Émile: 8 mois après, une mise en situation pour relancer l'enquête

14:44

Avec cette opération, les magistrats instructeurs et les enquêteurs espéraient trouver un indice, l'élément qui manque pour faire avancer l'enquête dans une direction quelconque. Vingt gendarmes de la cellule nationale d’enquête ou de la section de recherches de Marseille étaient mobilisés.

La cellule d’investigations criminelles du groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Hautes-Provence était présente en appui des enquêteurs. Une équipe était également dédiée à la captation de cette mise en situation.

Le village a "beaucoup d'espoir qu'on puisse trouver la vérité", a répété François Balique, le maire du Vernet, le village auquel est rattaché le hameau.

Barbara Tornambé avec Amaury Tremblay avec AFP