Grèce: comment Varoufakis a monté son "plan B"
Selon la presse grecque, l'ancien ministre grec des Finances aurait créé un système bancaire parallèle pour prévoir la sortie de son pays de la zone euro.
Selon la presse grecque, l'ancien ministre grec des Finances aurait créé un système bancaire parallèle pour prévoir la sortie de son pays de la zone euro.
L'augmentation de la TVA s'est instaurée progressivement en Grèce depuis lundi. La montée des prix ne se fait pas encore trop sentir, mais une fois que la réforme sera appliquée dans sa totalité, le budget des ménages grecs, déjà fragile, risque de souffrir encore un peu plus. "On va essayer de trouver un équilibre pour ne pas perdre de client. On payera nous-même une partie de la taxe", a expliqué Yannis Panayotakis, propriétaire d'un bar à Athènes.
Invité d'Arnaud Montebourg à la fête de la rose en août, Yanis Varoufakis est devenu la coqueluche des médias et des partis de gauche en Europe. Jusqu'à quel point?
Le gouvernement grec a fait appliquer, lundi, une hausse importante de la TVA de 10 point. Elle passe ainsi de 13 à 23% pour toutes les denrées hors produits frais et huile d’olive. En revanche, l'eau et l’énergie reste à 13%. Les augmentations de TVA se poursuivront dans une deuxième étape. Le gouvernement espère ainsi des recettes annuelles supplémentaires de 795 millions d'euros cette année puis 2,4 milliards à partir de 2016.
Invité ce lundi d’Apolline de Malherbe sur BFMTV et RMC, Benoît Hamon s’est dit favorable à l’accord visant à sauver la Grèce, même s’il en désapprouve le contenu. "Si j'avais voté non, cela aurait voulu dire que j'étais pour la sortie de la Grèce de la zone euro", explique le député socialiste. "Or ce n'était pas envisageable. J'assume de dire que cet accord est insoutenable, mais il fallait maintenir la Grèce dans la zone euro", a-t-il ajouté. Benoît Hamon rejoint ainsi l'analyse de Dominique Strauss-Kahn, qui a adressé une lettre samedi à ses "amis allemands", en les appelant à avoir une "vision commune" avec la France au sujet de la Grèce.
La Grèce entre dans une semaine à hauts risques, avec deux tests majeurs ce lundi pour l'économie et le Premier ministre Alexis Tsipras: la réouverture des banques et une hausse de TVA de 10 points sur une série de biens et services. Les prix des denrées non périssables, des restaurants et de plusieurs modes de transport vont beaucoup augmenter. Seul soulagement pour les consommateurs: le maintien d’une TVA réduite pour les médicaments.
Une semaine de vérité s'annonce tant pour l'économie grecque que pour le Premier ministre Alexis Tsipras. Après l'acceptation des conditions posées par les créanciers, notamment une hausse de la TVA, le choc fiscal pourrait se traduire par un choc politique.
Publiée en trois langues sur Twitter, Dominique Strauss-Kahn livre dans une longue tribune son souhait de voir une Europe portée par "une solidarité citoyenne" et qui "continue à façonner l'Histoire".
Les banques grecques, fermées le 29 juin, rouvriront lundi et les restrictions sur les retraits d'argent liquide ainsi que les achats par cartes de crédit seront très légèrement assouplies, selon un décret paru samedi.
L'accord conclu entre la Grèce et ses partenaires européens implique un nouveau souffle d'austérité sur le pays. Le moral des Grecs n'est donc pas près de remonter. Après les mesures d'austérité prises en 2011, les suicides avaient augmenté de 37%. "La crise s'est tellement étalée, qu'il y a des choses choquantes partout autour de nous. C'est comme une zone de guerre", explique Nikolas Sidiropoulos, agent d'accueil dans un hôpital public.
Le ministre adjoint grec des Finances a annoncé vendredi que les banques rouvriraient lundi. Les Grecs se pressent toujours au guichet, même si la menace d'une sortie de la zone euro s'est éloignée. "On doit tout payer en liquide, on ne peut pas utiliser l'argent qu'on a. C'est même difficile de payer nos employés", explique Vangeli Contopoulos, loueur de voitures à Athènes.
Des échauffourées entre la police et des manifestants contre le nouveau plan d'aide à la Grèce ont éclaté mercredi soir à Athènes, à quelques mètres des députés qui étaient en train de voter.
La crise a sévèrement touché les entreprises grecques. Les équipes de salariés se sont resserrées et les projets n'aboutissent pas à chaque fois. Avec le nouvel accord entre la Grèce et ses partenaires européens, les entreprises espèrent une reprise. "Sans cet accord et avec un Grexit, je pense que c'est presque impossible pour une entreprise en Grèce quelle qu'elle soit de survivre", estime Wilfried Becker, directeur des routes chez Orphée Beinoglou.
Des cocktails Molotov ont été jetés et un kiosque à journaux a été incendié devant le Parlement grec. La manifestation anti-austérité a dégénéré alors que les députés grecs seraient en passe d'adopter l'accord conclu avec leurs partenaires européens. Les manifestants se sont montrés violents à l'encontre des forces de l'ordre et ont bien l'intention d'en découdre.
Les décors sont en friche, les gradins abritent des forêts de mauvaises herbes, la rouille s’est emparée des métaux... Onze ans après la fin des JO d’Athènes, la plupart des sites olympiques sont laissés à l’abandon. L’avenir de ces équipements reste en suspens et l’inaction du gouvernement est pointée du doigt par certains économistes.
Il aura été la bête noire des créanciers de la Grèce jusqu'à sa démission au lendemain d'un référendum qui l'avait pourtant conforté dans ses positions. L'atypique ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis s'est confié au journal The New Stateman pour une interview-vérité, expliquant notamment comment il avait voulu impressionner la BCE.
Invité de BFMTV lundi, Jacques Généreux, membre du Front de Gauche, s'est montré très critique envers l'accord conclu entre la Grèce et le reste de la zone euro, notamment sur le fait que le gouvernement grec doive demander la permission à ses partenaires européens avant de faire passer une loi devant son parlement. "C'est un crime contre la démocratie et c'est quelque que chose qui est historique", estime l'économiste.
Depuis 15 jours, tous les transports en commun sont gratuits à Athènes. Un point positif en pleine cure d'austérité pour les citoyens. Le gouvernement a fait un geste, car les banques étant fermées et il est difficile pour les Athéniens de conserver des liquidités pour le transport. "Ça représente une perte de 6 millions d'euros. Si la gratuité est prolongée d'une semaine de plus, ce sera 10 millions d'euros", explique Chrisos Spirtzis, ministre grec des transports.
Le ministre grec de la réforme admirative, George Katrougalos, est revenu lundi soir sur BFMTV sur l'accord scellé lundi matin à Bruxelles. "On a accepté sous pression des mesures qui sont assez pénibles", a-t-il indiqué. Estimant que le premier ministre grec avait dû céder "pour éviter" le pire, il espère que dans les mois qui viendront la Grèce sera moins isolée face au bloc de l'austérité.
Invité de BFMTV lundi, l'économiste Pascal de Lima s'est montré dubitatif face au nouvel accord trouvé avec la Grèce. "Je ne sais pas si c’est une victoire de l’Europe. En tout cas, c'est une victoire d'une certaine gestion de l'Europe qui nous amène à faire plus de comptabilité que de politique", regrette Pascal de Lima.
Après dix-sept heures de négociations ardues, la Grèce a accepté lundi "un accord forcé, pas un accord volontaire, pour éviter le pire", explique le ministre grec George Katrougalos.
Sur l'île grecque d'Hydra, à une heure en bateau d'Athènes, les habitants craignent de ne plus voir revenir les Grecs dans leurs boutiques et restaurants. Ils ont déserté les lieux depuis deux ans, et la présence de touristes étrangers ne compense pas cette perte.
Les étudiants grecs sont particulièrement attentifs au dénouement de la crise. Alors que plus d'un jeune sur deux est au chômage, ils savent que la situation économique du pays déterminera leur destin. Et la tentation de quitter le pays est grande.
Sur Twitter, les internautes protestent contre les exigences des pays de la zone euro envers la Grèce. Le mot-clé #ThisIsACoup a été utilisé plus de 220.000 fois depuis dimanche soir.
Une nouvelle cure d'austérité en perspective pour les Grecs, et un tourisme local qui s'effondre. Sur l'île d'Hydra, à une heure en bateau d'Athènes, les habitants craignent de ne plus voir revenir les Grecs dans leurs boutiques et restaurants. Ils ont déserté les lieux depuis deux ans, et la présence de touristes étrangers ne compense pas cette perte.
"Le gouvernement grec a fait preuve de détermination politique" a déclaré le ministre français des Finances, Michel Sapin, ce samedi à la mi-journée, en amont d'une réunion exceptionnelle à Bruxelles pour éviter une sortie de la Grèce de l'euro. "Le deuxième élément très positif, c'est le jugement qu'ont porté les trois institutions, le FMI, la BCE et la commission, sur ces propositions grecques, considérant que c'était une bonne base pour engager des négociations".
Le gouvernement grec a présenté ses nouvelles propositions à ses partenaires européens et à ses citoyens ce vendredi. Invité sur BFMTV, le journaliste Jean Quatremer estime que désormais, la balle est dans le camp adverse et plus précisément, dans celui de l'Allemagne. "La chancelière a une responsabilité historique. Est-ce qu'elle veut être la chancelière qui aura sorti un pays de la zone euro et qui aura peut-être fait exploser la zone euro?", se demande-t-il.
Les Grecs ont découvert avec stupeur la volte-face d'Alexis Tsipras face aux demandes des créanciers de la Grèce. Il incorpore la plupart des propositions du programme de l'Eurogroupe d'avant le référendum et va même plus loin dans certains domaines. "J'ai voté non contre les mesures d'austérité. Ou tout cela va-t-il nous mener? Des taxes, encore des taxes!", s'insurge Evangelos Kolilas, restaurateur à Athènes.
Invité vendredi sur BFMTV, Yannick Jadot critique le cadre budgétaire imposé par l'Union européenne et applaudit la position du chef de gouvernement grec. "Alexis Tsipras a cassé les tabous de l'Eurogroupe, il a ouvert l'Eurogroupe. Il a posé le débat politique de ce qu'on fait en Europe en matière de politique économique", affirme le député européen EELV.
Invitée vendredi sur BFMTV, Marielle de Sarnez salue les nouvelles propositions d'Alexis Tsipras et réaffirme son attachement à l'appartenance de la Grèce à la zone euro. "Il a fait le seul choix possible, qui est un choix courageux, qui n'est pas un choix facile", estime la députée européenne.
Invitée vendredi sur BFMTV, Agnès Bénassy-Quéré, membre du cercle des économistes et professeure à l'école d'économie de Paris, compare les nouvelles propositions grecques au programme proposé par l'Eurogroupe, estimant qu’ils "se ressemblent beaucoup" mais avec quelques aménagements. "Un certain nombre de membres de Syriza vont s'opposer de manière virulente à ce programme", juge Agnès Bénassy-Quéré.
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a remis ses propositions jeudi soir à Bruxelles. Athènes s'engage ainsi à adopter presque toutes les mesures que les créanciers ont exigé de sa part, comme la hausse de la TVA ou une réforme des retraites. Tout cela contre de l'argent frais pour éviter la banqueroute. Mais Alexis Tsipras n'a pas convaincu tous les Grecs. Beaucoup continuent de s'inquiéter pour leur avenir.
Des centaines d’Athéniens se sont mobilisés une nouvelle fois sur la fameuse place Syntagma ce jeudi. La plupart des manifestants avaient voté "oui" lors du référendum mais ces Grecs ne veulent pas se retrouver isolés. Pour eux, leur pays fait partie intégrante de l’Union européenne et il n’est pas question de quitter la zone euro.
Luc Chatel était invité sur le plateau de BFMTV ce jeudi. L'ancien ministre de l'Education nationale a justifié le revirement de position de Nicolas Sarkozy de mercredi dernier sur la gestion de la crise grecque. "Nous avons le choix entre deux mauvaises solutions", explique Luc Chatel. Les Républicains soutiennent donc la voix d'un accord avec la Grèce, plutôt que de la voir quitter la zone euro, mais cela reste, pour eux, problématique face aux efforts réalisés par les autres pays européens.
Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes était l'invité de BFMTV au sujet de la crise grecque. Favorable à un accord avec la Grèce et compréhensif face au non au référendum, il souhaite néanmoins s'assurer de la crédibilité du gouvernement grec. "S'il y a des aides, il faut s'assurer qu'elles sont utiles et qu'elles ne vont pas continuer à aller dans un trou sans fond", juge Harlem Désir.
Une augmentation de la taxation des plus riches est attendue dans les propositions du gouvernement grec pour redresser les comptes du pays. Ces dernières années, les impôts ont augmenté de près de 10% pour les Grecs les plus riches, mais les plus aisés arrivent plus ou moins à échapper à la pression fiscale. "Les riches arrivent toujours à trouver des trucs pour frauder et éviter les taxes, même légalement", déplore Costa Stamou, journaliste pour le site internet Newsit.
La mise en place d'un contrôle des capitaux le 29 juin et la fermeture des banques ont donné un sérieux coup de frein à l'activité en Grèce. "La production a dû être arrêtée. Personne ne produit, personne n'achète. Tout le monde a peur", constate Dimitris Farmakis, patron d'une usine textile à Athènes. Les producteurs grecs éprouvent des difficultés à payer leurs fournisseurs extérieurs et les exportations extérieures semblent être mises en pause.
Le discours d'Alexis Tsipras devant le Parlement européen au sujet de la crise grecque divise les élus. Jean-Marie Cavada, député européen et président du Mouvement européen, reste en faveur d'un accord et d'une ligne solidaire. "Ca n'est plus une question uniquement de réforme et d'étalement de la dette, c'est une question de solidarité", estime Jean-Marie Cavada.
SONDAGE - C'est le constat établi par une étude menée par Elabe pour BFMTV. Celle-ci nous apprend aussi que plus de la moitié des Français pensent que la responsabilité est partagée dans l'échec des négociations grecques.
Marina Hatzichristou, une Athénienne de 32 ans, est en recherche d'emploi depuis quatre ans. "Je fais plusieurs petits boulots. En fait, je fais ce que je trouve", explique-t-elle. La situation est difficile pour elle, puisqu'il n'existe aucune aide attribuée aux chômeurs. En Grèce, les chômeurs représentent 25% de la population. Licenciée d'un magasin de bricolage où elle avait travaillé pendant quatre ans, la jeune femme n'a aucune piste pour retourner dans la vie active.
Le retraité grec effondré de chagrin à la sortie d'une banque, et dont la photo a fait le tour du monde, a peut-être plus de chance qu'il ne se l'imagine. Un Australien aisé, qui a reconnu un ami de la famille, va lui venir en aide et a lancé un appel à la solidarité.
Le Premier ministre grec, Alexis Tispras, s'est rendu mercredi à Strasbourg pour prononcer un discours devant le Parlement européen. Les députés européens français accueillent difficilement ses propositions, notamment dans les rangs de la droite. Le doute s'installe, y compris chez ses fervents soutiens, qui commencent à s'impatienter. "Il va falloir qu'il bouge, qu'il fasse une proposition pour obtenir la restructuration de la dette", estime Yannick Jadot, député européen EELV.
Le tourisme est une source de recettes importante pour la Grèce, mais la fermeture des banques et de la crise actuelle font pâtir le secteur. Depuis le non au référendum, 30% des voyages en Grèce ont été annulés. "Si vous n'avez pas encore réservé, il vaut mieux attendre deux trois jours", estime Jean-Pierre Nadir, fondateur du site Easyvoyage.
Concernant le sort de la Grèce, "la Commission européenne se prépare à toute éventualité", prévient Jean-Claude Juncker, son président. "Nous avons préparé en détails un plan de sortie de la Grèce de la zone euro ainsi qu’un plan d’aide humanitaire", a-t-il indiqué. "Je suis contre un Grexit mais je ne pourrais pas l’empêcher si le gouvernement grec ne fait pas ce que l’on attend de lui", a ajouté Jean-Claude Juncker.
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a tenu un discours ce mercredi devant le Parlement européen à Strasbourg. "Nous voulons trouver un compromis honorable pour éviter une rupture", a-t-il déclaré devant un hémicycle comble.