BFM Alsace
Alsace

Strasbourg: dans les coulisses du tournage de la quatrième et dernière saison de "Parlement"

Lancée en 2020, cette fiction suit les traces de Samy Kantor, interprété par Xavier Lacaille, à son arrivée au Parlement européen en tant qu'assistant. Elle raconte son quotidien, ses déboires et les rouages de l'institution.

De l'avis d'Anne Sander, elle-même eurodéputée, "l'Europe peut paraître très lointaine, très compliquée". La rendre "plus accessible", "plus proche", alors que "les sujets européens sont quand même souvent très lourds", c'est l'objectif que s'est fixé Noé Debré avec la série Parlement, dont il est le créateur.

Cette fiction lancée en 2020 suit les traces de Samy Kantor, interprété par Xavier Lacaille, à son arrivée au Parlement européen en tant qu'assistant. Elle raconte son quotidien, ses déboires et les rouages d'une institution où les langues se mélangent, où les lobbyistes et les journalistes s'activent et où la vie professionnelle rencontre parfois la sphère privée.

La série a été renouvelée pour une quatrième et ultime saison, a annoncé France Télévisions le 27 février. Récemment, le temps de quelques jours, les acteurs ont remplacé les élus dans l'hémicycle strasbourgeois et les salles ont été transformées en plateaux de tournage.

"Très burlesque", "parfois clownesque"

Une partie de l'intrigue se jouera également du côté du Conseil européen, où Samuel Kantor doit poursuivre son ascension dans la saison à venir.

"Les chefs d'État s'y retrouvent pour négocier pied à pied des 'conclusions', ces petites phrases qui, mises bout à bout, vont tracer le chemin que prendra un demi-milliard d’Européens", annonce France Télévisions dans son synopsis. "Mais un Conseil européen, c’est surtout un huis-clos de 36 heures qui ressemble un peu à un jeu télévisé japonais où des candidats doivent surmonter des épreuves en équipe."

La série se veut "très burlesque", "parfois clownesque", reconnaît Xavier Lacaille. "Je pense qu'on capitalise sur l'intelligence des gens qui travaillent et qui comprennent que c'est important de ne pas faire une publicité pour le Parlement et que c'est intéressant de tirer les traits et d'aller dans la comédie", souligne-t-il.

Dans les coulisses du tournage de la saison 4 de la série "Parlement".
Dans les coulisses du tournage de la saison 4 de la série "Parlement". © BFMTV

"Un grand désir d'être compris"

Au cours des 30 épisodes déjà diffusés, la série adopte un ton volontairement caricatural mais, comme décrit plus haut, apprécié des eurodéputés eux-mêmes.

"Je pense qu'il y a un grand désir dans toutes les institutions européennes d'être compris, de lever tous les malentendus qu'il peut y avoir sur leur rôle et leur travail. Ils ont vu la série comme une manière de faire ça", constate Pierre Dorac, coscénariste et coréalisateur de la série.

Le déficit de notoriété des institutions européennes ne semble pas avoir eu d'impact négatif sur la série. Cette dernière a même été auréolée de différents prix, dont celui de la meilleure série 26' à l'ACS et au Festival de la Fiction de La Rochelle 2023. Elle a aussi décroché La Rose d'Or dans la catégorie Comedy Drama and Sitcom la même année, à Londres.

Parlement, c'est également un succès d'audience. Les trois premières saisons ont été visionnées par sept millions de téléspectateurs. Reste à savoir s'ils se rendront aux urnes au mois de juin pour les élections européennes. Les acteurs de la série ont pour leur part joué le jeu en incitant les téléspectateurs à voter dans des clips humoristiques.

Pauline Froissard et Lucie Jung avec Florian Bouhot