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Biergarten, espace de coworking: Schiltigheim se penche sur l'avenir de la brasserie de l'Espérance

Danielle Dambach, maire de la commune, a présenté ses vœux concernant l'avenir de la future friche jeudi 16 novembre. Un cahier des charges est en cours d'élaboration, en lien avec la mairie de Strasbourg et la préfecture pour le futur du site.

Un an plus tard, la ligne n'a pas changé: l'avenir de la brasserie de l'Espérance sera économique ou ne sera pas. Mais pour l'instant, côté industriel, ça mouline. Sur les 600 entreprises sollicitées par Heineken dans le cadre de la recherche de solution de reconversion, aucune ne s'est positionnée pour la reprise du site de Schiltigheim (Bas-Rhin).

Pas facile de maintenir une activité industrielle lorsque "la condition mise par Heineken est que le repreneur ne soit pas un concurrent", répond la maire de Schiltigheim, Danielle Dambach, sur le plateau de BFM Alsace ce jeudi 16 novembre.

L'élue garde néanmoins bon espoir: "Le futur n'est peut-être pas forcément industriel, mais mon souhait était qu'il reste brassicole. Ce n'est pas évident, mais l'espoir est toujours là pour trouver un repreneur."

À la fin de l'été, une brasserie régionale s'était bien positionnée pour conserver une partie de l'activité de la brasserie de l'Espérance. Des négociations dont la maire dit ne pas avoir connaissance, et qui n'ont finalement pas abouti.

"Revitaliser Schiltigheim"

Au fil de la dernière décennie, cette ancienne ville ouvrière voit les friches s'accumuler. Les brasseries Schützenberger et Fischer, font figures de cas d'école. L'avenir de la première n'est toujours pas fixé près de 20 ans après l'arrêt de la production. La seconde deviendra bientôt un nouveau quartier, constitué de 610 logements et d'un cinéma.

En ce qui concerne le site de la brasserie de l'Espérance, la maire rêve d'un "immense biergarten (brasserie en plein air, NDLR), autour d'un espace de coworking". Un projet qui, selon elle, apporterait "de l'emploi et de la vie" à Schiltigheim et qui permettrait de développer le tourisme brassicole.

Pour Danielle Dambach, le départ de Heineken des 12 hectares que le brasseur hollandais exploite peut être une opportunité pour "revitaliser Schiltigheim".

Préserver le patrimoine du site

L'édile veut également préserver le patrimoine du site. "J'ai bon espoir à ce que la salle de brassage puisse être classée, que d'autres bâtiments sur ce site puissent être inscrits au patrimoine", explique-t-elle. Une inscription au patrimoine est par ailleurs en cours pour ces installations ou bâtiments qui appartiennent aujourd'hui à Heineken.

Dans la même veine, un projet d'écomusée de la bière a été mis sur la table au cours d'un des comités de pilotage, appelé par la préfecture du Bas-Rhin dans les dernières semaines.

"Laissons foisonner nos idées", répond Danielle Dambach, alors interrogée sur ce qui n'est pour le moment qu'une idée parmi d'autres.

Un cahier des charges est en cours d'élaboration, en lien avec la mairie de Strasbourg et la préfecture pour le futur du site, précise l'édile.

L'aventure de Heineken à Schiltigheim prendra, elle, bien fin le 1er janvier 2026. La micro-brasserie dédiée à la marque Fischer devrait certainement voir le jour ailleurs en Alsace.

Léo Fleurence et Arthur Helmbacher