Fermeture de la brasserie Heineken: la maire de Schiltigheim ne veut pas "un énième projet immobilier" sur le site

Après l'annonce de la fermeture de la brasserie Heineken dans les trois ans, la maire écologiste de la commune a indiqué vouloir engager un dialogue avec la direction internationale du groupe pour penser la reconversion du site industriel.

C'est un "choc immense" pour Danielle Dambach. La maire écologiste de Schiltigheim a partagé sur BFM Alsace son soutien aux 220 employés de la brasserie d'Heineken dont la fermeture a été annoncée ce lundi dans un délais de trois ans et exposé sa vision de l'avenir pour ce site industriel.

"C'est un choc immense d'apprendre que le dernier fleuron de l'industrie brassicole à Schiltigheim fermera ses portes" a-t-elle commencé par déclarer sur notre antenne.

Danielle Dombach a indiqué vouloir se rendre mardi matin sur le site de la brasserie pour "témoigner sa solidarité" aux employés et "leur dire que l'ensemble de l'équipe municipale est à leurs côtés pour défendre leurs emplois".

"Je n'ose pas imaginer une autre friche"

L'élue a aussi précisé vouloir "engager un dialogue avec l'ensemble de la direction internationale d'Heineken" pour réfléchir à l'avenir de ce site industriel.

"Je n'ose pas imaginer une autre friche en plein coeur de notre ville, je n'ose pas imaginer que cette activité puisse ne plus être à cet endroit-là, ce sont 12 hectares qui sont concernés, ces 12 hectares il faut en envisager l'avenir et ce que vont devenir les salariés" a-t-elle martelé.

Pour Danielle Dombach, le site de la brasserie "doit rester à vocation économique", et "brassicole, si cela est possible".

"Clairement il n'est pas pour moi aujourd'hui envisageable d'avoir un énième projet immobilier sur le site de la brasserie de l'Espérance, il n'y aura pas de projet Fisher bis sur ce site" a prévenu la maire, en faisant référence à la reconversion de la brasserie Fischer, transformée en quartier résidentiel et commercial.

Heineken pointe les "contraintes" de la brasserie

Dans un communiqué publié ce lundi, Heineken France a indiqué vouloir conserver uniquement deux sites dans l'hexagone, à Mons-en-Barœul (Nord) et à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Elle a pointé les "contraintes" de la brasserie de Schiltigheim, et notamment l'emplacement du bâtiment, les coûts de production devenus "trop importants" ou encore la "faible performance environnementale" de la brasserie.

Plus largement, le groupe a souligné la nécessité de s'adapter "dans un contexte de baisse des parts de marché d’Heineken en France" en raison de "l’augmentation du coût des matières premières et de l’énergie".

Emilie Roussey