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Politique

La moue de Vallaud-Belkacem en apprenant la nomination de son successeur

Najat Vallaud-Belkacem n'était pas enchantée, mercredi, par la nomination de Jean-Michel Blanquer.

Elle ne l'aurait pas choisi: manifestement, la nomination de Jean-Michel Blanquer au poste de ministre de l'Éducation nationale n'est pas du goût de Najat-Vallaud Belkacem. Filmée lors de la passation de pouvoir, la fidèle socialiste a une moue de dégoût en entendant le nom de son successeur prononcé par le secrétaire général de l'Élysée.

Jean-Michel Blanquer est en effet l'ancien directeur général de l’enseignement scolaire, soit la plus grosse direction de l’administration de la rue de Grenelle, sous Nicolas Sarkozy. "C'est la première fois que je fais un discours avec quelqu'un qui ne partage pas toutes mes options", euphémise "NVB" devant la caméra de Quotidien, en pleine rédaction de son allocution de passation.

Divergences idéologiques

Le nouveau ministre de l'Éducation avait notamment mis en place les évaluations contestées en classes de CE1 et CM2, et est également un fervent défenseur de l'autonomie des chefs d'établissements. Autant d'opinions que ne partage pas Najat Vallaud-Belkacem. Jean-Michel Blanquer reste pour les enseignants celui qui a fait appliquer la politique éducative du quinquennat Sarkozy, marquée par les coupes budgétaires et un discours très dur à l’encontre des fonctionnaires.

Dans son livre quasi programmatique l’École de demain, Jean-Michel Blanquer exprimait notamment sa volonté de diviser par deux la taille des classes en zone d'éducation prioritaire: une mesure reprise à l'envi par Emmanuel Macron. "Nous avons des différences", affirmait sobrement le nouveau ministre de l'Éducation nationale lors de son entrée en fonction.

Louis Nadau