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Israël

Benjamin Netanyahu "rejette avec dégoût" les mandats d'arrêt demandés par le procureur de la CPI

Quelques heures après la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), le Premier ministre israélien a fustigé la "comparaison" faite entre les chefs du Hamas et lui-même.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a dit ce lundi 20 mai "rejeter avec dégoût" les mandats d'arrêt réclamés par un procureur de la Cour pénale internationale (CPI) à la fois pour le dirigeant israélien et pour des responsables du Hamas palestinien.

"En tant que Premier ministre d'Israël, je rejette avec dégoût la comparaison du procureur de La Haye entre Israël", pays "démocratique" et "les meurtriers de masse du Hamas", a-t-il affirmé dans un communiqué.

"Scandaleux" pour Washington

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a déclaré avoir demandé des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes tels que "le fait d'affamer délibérément des civils", "homicide intentionnel" et "extermination et/ou meurtre".

Les accusations portées contre des dirigeants du Hamas, notamment son chef à Gaza Yahya Sinouar, incluent "l'extermination", "le viol et d'autres formes de violence sexuelle" et "la prise d'otages en tant que crime de guerre".

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a fustigé avant lui une "décision scandaleuse" et "un déshonneur historique" pour la cour basée à La Haye.

Le mouvement islamiste palestinien a dénoncé lui, "les tentatives du procureur (...) d'assimiler la victime au bourreau".

Le président américain, Joe Biden, principal allié d'Israël, a jugé de son côté "scandaleux" le mandat d'arrêt réclamé contre M. Netanyahu, ajoutant qu'"il n'y a pas d'équivalence" entre Israël et le Hamas.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a pour sa part qualifié de "honteux" les mandats d'arrêt réclamés contre les responsables israéliens, ajoutant que la CPI n'a pas "juridiction" sur Israël et prévenant que ces mandats "pourraient compromettre" les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza.

T.P. avec AFP