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"Je sais ce que je dois au livre": Rachida Dati se confie sur son rapport à la lecture

La nouvelle ministre de la Culture a profité de sa visite au musée des Arts décoratifs de Paris pour évoquer son rapport à la lecture et insister sur l'importance qu'elle soit "accessible à tous".

"Je relie la culture à l'humanité." En déplacement ce jeudi 18 janvier au soir au musée des Arts décoratifs à Paris en tant que nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati s'est confiée au micro de BFMTV sur son rapport à la lecture et la place qu'elle compte lui accorder dans son ministère.

"Le livre évidemment c'est l'outil de l'ouverture sur l'autre, l'outil qui vous permet d'accéder à l'humanité, à la citoyenneté, au respect de l'autre, de vous ouvrir sur le monde", a-t-elle lancé.

Quelques heures plus tôt, la ministre s'était montrée discrète aux côtés d'Emmanuel Macron dans une résidence d'artistes de Clichy-sous-Bois et avait eu le droit aux louanges présidentiels.

"Aller ailleurs" et "ne pas s'abîmer"

Le choix de nommer Rachida Dati à la tête du ministère de la Culture avait vivement été critiqué la semaine dernière, de nombreux opposants politiques ne comprenant pas la décision du Président de faire appel à une personnalité de droite.

D'autant plus que beaucoup de détracteurs ont reproché à la maire du 7e arrondissement de Paris de n'avoir aucun lien direct avec le monde de la culture et d'utiliser cette nomination comme un tremplin pour les prochaines élections municipales dans la capitale.

Rachida Dati, superstar du remaniement
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23:01

La principale intéressée a fait l'éloge des livres, qui l'ont accompagnée dès son enfance "dans [s]a cité". "Je sais ce que je dois à la lecture. Je sais ce que je dois au livre. On rêve, ça m'a aussi développé l'imaginaire", s'est-elle souvenue.

Et de poursuivre: "Quand vous avez le cœur lourd, que tout n'est pas rose, quand vous lisez ça vous permet d'aller ailleurs, de ne pas vous abîmer. Et donc je trouve que le livre, c'est plusieurs facettes. Ce n'est pas uniquement lire un livre pour lire un livre ou juste connaître un auteur. C'est beaucoup plus que ça."

Rendre la lecture "moins rare"

La ministre a ensuite profité d'évoquer son cas personnel pour faire le plaidoyer d'une culture accessible à tous.

"Si vous demandez à quelqu'un:  'C'est quoi le ministère de la Culture?' Ou 'c'est quoi la culture?' Eh bien, faut lire des livres!", a-t-elle constaté, affirmant qu'elle venait de lire le dernier livre d'Éric-Emmanuel Schmitt La Rivale car elle "adore" Maria Callas.

Elle a alors pris l'exemple de certains jeunes obligés de se servir du pass culture "pour accéder aux livres". Une situation qu'elle déplore: "Mon ambition, c'est effectivement que la lecture soit accessible à tous. Quand on dit que c'est un bien culturel, c'est même pour certains un bien rare. Et donc pas accessible. Donc le rendre moins rare."

Julie Poncet et Théo Putavy