Propos d'Obono sur le Hamas: pour Rousseau, ils rendent "inaudible" la position de la gauche

Danièle Obono a jugé ce mardi que le Hamas est "un mouvement de résistance qui se définit comme tel".

Un "désaccord profond". Sandrine Rousseau a déploré ce vendredi les déclarations tenues par l'insoumise Danièle Obono, après que l'élue de Paris a jugé ce mardi sur Sud Radio que le Hamas est "un mouvement de résistance qui se définit comme tel", alimentant un peu plus les critiques autour de La France insoumise.

"Ce type de propos rend inaudible une position à gauche", a jugé Sandrine Rousseau, qui plaide, à l'image de nombreux élus de la Nupes, pour un argumentaire en deux temps. D'abord, "poser des mots sur l'horreur, le caractère abject et terroriste de ce qui s'est passé en Israël". Ensuite, "garantir les termes du droit international et du respect des populations, notamment à Gaza".

Le refus de LFI de qualifier le Hamas d'organisation terroriste - le mouvement condamne des "crimes de guerre" au nom du "droit international" - a très sérieusement remis en cause la Nupes. Point d'orgue de la séquence: la décision du PS de suspendre sa participation aux travaux de l'alliance des gauches, et les propos préalables de Jean-Luc Mélenchon qui accuse Olivier Faure de "romp[re]" la Nupes.

Pas question cependant pour Sandrine Rousseau d'abandonner la Nupes. Celle qui appelle à un "acte II" de l'alliance des gauches des mois, souhaite travailler sur "des cadres de discussion" pour sortir par le haut de cette crise. "Je voudrais une instance où je peux dire: "ce que vous avez fait est une erreur", a-t-elle expliqué sur France Info.

Baptiste Farge