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Sécheresse, frelons, sangliers... Les ruches menacées dans le Var, la production de miel en baisse

Des apiculteurs du Var ont perdu jusqu'à 15% de leurs ruches cette année en raison de la sécheresse. D'autant que les ruches sont aussi menacées par des prédateurs comme le frelon et le sanglier.

Un secteur qui souffre aussi de la sécheresse. Depuis plusieurs années, les apiculteurs du Var voient leur rendement baisser. En cause notamment, la sécheresse qui touche durement le département. Les bruyères blanches par exemple, plantes qui sont la principale source de nectar pour les abeilles, s'assèchent d'année en année.

"Les plantes ont besoin d'eau pour produire du nectar. Et comme les plantes produisent moins de nectar, il y a beaucoup moins de ressources, donc il nous faut plus de ruches", explique Adrien Ciappara, apiculteur à L'Abeille de l'Esterel, au micro de BFM Toulon Var.

Des attaques de frelons et de sangliers

Cet apiculteur, qui mène son activité avec son frère, a dû s'adapter pour maintenir sa production de miel. Ils possèdent 800 ruches dans le département, ont dû en installer davantage et disperser leurs ruches pour pouvoir compenser leur baisse de production.

"On a des ruchers de 50, parce que maintenant la forêt ne permet pas d'avoir des ruchers de 80-90 ruches comme on pouvait en avoir avant", poursuit Adrien Ciappara. "On a augmenté entre 2020 et 2023 deux fois notre quantité de ruches en production, pour produire exactement la même quantité de miel qu'on produisait à l'époque en 2020."

Si le duo d'apiculteurs a perdu 10 à 15% de ses ruches à cause de la sécheresse en 2023, les changements climatiques ne sont pas les seules menaces contre leur activité.

Outre les attaques récurrentes de frelons sur les ruches, les abeilles font désormais face à un autre prédateur: le sanglier.

"C'est tout nouveau. On se fait manger les ruches sur le bord de mer", explique Sébastien Ciappara, également apiculteur. "Dans l'intérieur des terres, ça va, mais sur le bord de mer, en septembre-octobre, on s'est fait manger une trentaine de ruches cette année par les sangliers."

Les frères apiculteurs ont alors dû trouver des solutions pour se protéger de cette nouvelle menace. Ils ont mis en place des clôtures et travaillent avec des chasseurs locaux. En attendant, ils restent sur leurs gardes jusqu'à la reprise de la saison, vers le mois de février.

Laurène Rocheteau