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Agression d'un élu EELV à la Seyne-sur-Mer: le parquet fait appel de la condamnation à une amende avec sursis

Palais de justice (PHOTO D'ILLUSTRATION).

Palais de justice (PHOTO D'ILLUSTRATION). - Thomas SAMSON / AFP

Deux hommes ont été condamnés à une amende de 5.000 euros avec sursis pour cette agression. Le parquet de Toulon estime qu"il y a un trop grand différentiel entre les réquisitions et la peine prononcée".

Le parquet a fait appel de la condamnation à une simple amende avec sursis des agresseurs d'un élu EELV de la Seyne-sur-Mer (Var) en marge d'un banquet de militants locaux Reconquête, a appris l'AFP ce mercredi 13 décembre, auprès du procureur de Toulon.

"Il y a un trop grand différentiel entre les réquisitions et la peine prononcée, ce qui témoigne d'une divergence d'appréciation que l'on souhaite faire trancher par la cour d'appel", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz.

Une amende de 5.000 avers sursis

Début décembre, deux hommes âgés de 22 et 24 ans avaient été condamnés à une amende de 5.000 euros avec sursis pour cette agression, et deux autres avaient été relaxés. Dans ses réquisitions, le parquet avait réclamé 18 mois de prison avec sursis pour les deux premiers et la relaxe pour les deux autres.

Les quatre hommes avaient comparu pour l'agression en juin d'Hakim Bouaksa, élu Europe Écologie Les Verts de la Seyne-sur-Mer, qui avait été blessé au visage, aux cervicales et avait eu un bras cassé.

Au moment des faits, l'élu participait avec une trentaine d'autres personnes, dont des militants syndicaux et de partis de gauche, à un rassemblement non déclaré devant le camping "L'Hacienda" de la Seyne-sur-Mer, où devait avoir lieu un banquet de militants locaux du parti d'extrême droite Reconquête.

Dans son jugement, le tribunal avait estimé que M. Bouaksa était responsable de son préjudice à 50%.

Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti écologiste, avait jugé dans un tweet que "pénaliser un élu en le privant de la réparation intégrale de son préjudice au motif qu'il a pris part à une manifestation non déclarée au cours de laquelle il a subi des violences, cela a de quoi surprendre".

Puis, dans une lettre ouverte au président de la République, des dizaines d'élus, en majorité du Sud-Est de la France et écologistes, s'étaient inquiétés d'un jugement qui crée selon eux "une jurisprudence et donne une légitimité à la violence contre les élus", dans un contexte de hausse des tensions à leur encontre.

Parmi les signataires figuraient plusieurs adjoints au maire de Marseille, dont l'écologiste Hervé Menchon ou le socialiste Yannick Ohanessian, et, au plan national, le député écologiste de Paris Julien Bayou ou la députée LFI de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido.

S. B. avec AFP