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De 16 ans à 13 ans: Whatsapp fait baisser l'âge minimum pour utiliser son application

Alors que le gouvernement pointe du doigt le problème des écrans chez les plus jeunes, la messagerie Whatsapp fait un pas en avant pour accueillir plus de personnes au sein de son application.

Il ne sera plus nécessaire d'avoir 16 ans, ou plus, pour utiliser Whatsapp en France. La plateforme de messagerie, qui est aussi un réseau social, vient en effet de modifier ses conditions générales d'utilisation, qui entreront en vigueur le 11 avril 2024.

De 16 à 13 ans minimum

Comme l'indique Whatsapp, qui appartient à Meta, l'âge minimal requis, dans "la région européenne", passe de 16 ans à 13 ans. Cette modification vise, selon la plateforme, à assurer une "cohérence" pour qu'un utilisateur ayant moins de 16 ans ne se retrouve pas bloqué lorsqu'il arrive sur le Vieux Continent. Une évolution qui reste toutefois théorique, dans la mesure où aucune mesure de vérification d'âge n'est prévue.

Dans le même temps, Whatsapp précise avoir modifié certaines conditions d'utilisation pour se conformer "à deux règlements de l'Union européenne", le DSA, qui concerne les services numériques, et le DMA, qui concerne les marchés numériques.

Ainsi, des changements vont être apportés dans le cadre du transfert des données à l'international pour les utilisateurs européens.

Le changement d'âge minimal requis pour profiter de Whatsapp n'est pas étonnant - il faut avoir 13 ans pour utiliser les autres services de Meta, dont Facebook et Instagram. Reste que la modification apparaît alors que de plus en plus de voix s'élèvent contre le temps d'écran chez les enfants, et l'impact qu'il peut y avoir sur l'apprentissage scolaire ou la sociabilisation.

Jeudi 28 mars 2024, plusieurs écoles canadiennes ont ainsi entamé des poursuites contre Meta, mais aussi contre Snapchat et Tiktok, accusant ces plateformes de pousser les enfants à une "utilisation compulsive." En France, Emmanuel Macron avait de son côté estimé en janvier 2024 que des "restrictions", voire des "interdictions", étaient envisageables.

Sylvain Trinel