Abandonner Facebook rendrait (un peu) plus heureux
Et si quitter Facebook pouvait rendre plus heureux? C’est ce que démontre une étude menée conjointement par des chercheurs de l’université de Stanford et de New-York, repérée par le New-York Times. Les 1.650 participants, recrutés via des publicités Facebook, ont dû désactiver leur compte Facebook pendant un mois contre rémunération (environ 100 dollars). Tous passaient en moyenne une heure par jour sur le réseau social.
Pendant la durée de l'étude, les chercheurs ont veillé à ce qu’aucun participant ne se connecte à Facebook. Moins de 2% d'entre eux n’ont pas résisté à la tentation. Pour certains, le test a permis de mettre en valeur les côtés positifs du réseau social. "Mes échanges avec les autres m’ont manqué. Mais j'ai surtout regretté les diffusions en direct sur des sujets politiques", détaille Connie Graves, une aide-soignante à domicile de 56 ans. "J’ai réalisé que j’appréciais avoir un endroit où je peux consulter toutes les informations".
Facebook, vecteur d'information
L’utilisation massive de Facebook pour s’informer se confirme avec cette étude. A la fin du mois de test, les participants ont répondu à un questionnaire sur l’actualité, notamment politique. Les chercheurs ont constaté que leur niveau de connaissance dans le domaine avait baissé au cours de l'expérience. "Une fois qu'ils ne sont plus sur Facebook, ils ne se ruent pas pour autant sur le New York Times", explique le docteur Gentzkow, économiste et chercheur à l’université de Standford.
Pour d’autres, cette coupure forcée fut l’occasion de passer davantage de temps avec leur famille et leurs amis. Ils ont passé en moyenne une heure de moins sur internet. "Je m’attendais à ce qu’il y ait un effet de substitution avec d’autres réseaux sociaux comme Snapchat ou Twitter. Mais ce n’est pas arrivé", s’étonne le docteur Gentzkow.
D'après les conclusions des chercheurs, l'abandon de Facebook aurait entraîné une amélioration "légère mais non négligeable" du bien-être des participants. Les résultats de l'expérience appuient ceux d'autres études, selon lesquelles le fait de limiter l'usage des réseaux sociaux serait bénéfique à l'équilibre psychologique.
facebook gagne encore des utilisateurs