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Instagram, Messenger et WhatsApp en partie fusionnés par Facebook?

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D’après le New York Times, le dirigeant de Facebook souhaiterait mutualiser les trois services de messagerie, afin d’inciter les utilisateurs des différentes plateformes à davantage interagir entre eux.

A elles trois, elles cumulent 3,8 milliards d’utilisateurs. D’après le New York Times, Mark Zuckerberg souhaiterait regrouper les forces des applications WhatsApp, Instagram et Facebook Messenger. L’article évoque quatre sources internes à Facebook, maison-mère des trois services. D’après eux, le dirigeant américain souhaite harmoniser l’infrastructure logicielle de Messenger, WhatsApp, et la fonction de messagerie d’Instagram, dans le but de les rendre compatibles. Selon ces mêmes sources, les trois services conserveraient leur identité propre et resteraient des applications à part entière.

Des utilisateurs plus engagés

Du côté de l’utilisateur, la principale évolution serait l’arrivée du chiffrement de bout en bout par défaut sur les trois applications. Un procédé qui consiste à sécuriser les échanges en ligne et à les rendre inaccessibles, y compris pour Facebook. A l’heure actuelle, seul WhatsApp bénéficie d’un tel dispositif par défaut. Il est cependant possible de l’activer sur Facebook Messenger, avec l’option baptisée “Conversations secrètes’”. En harmonisant le fonctionnement des trois applications, Facebook rendrait possible le partage de messages chiffrés entre les utilisateurs de WhatsApp, Messenger et Instagram.

Pour Facebook, l’intérêt d’un tel rapprochement serait d’augmenter l’engagement des internautes dans son univers applicatif, et donc ses revenus publicitaires. L’opération pourrait être moins bien perçue par les utilisateurs de la première heure des deux applications rachetées par Facebook (en 2012 pour Instagram et en 2014 pour WhatsApp).

Les promesses d’indépendance oubliées

Selon le New York Times, le projet de Mark Zuckerberg a provoqué des tensions au sein de la multinationale, qui pourraient avoir un lien avec les départs des fondateurs de WhatsApp et d’Instagram (qui étaient restés salariés de Facebook) entre 2017 et 2018.

Certains d’entre eux avaient promis le respect de l’indépendance de leur application au sein de l’écosystème Facebook au moment du rachat. Des promesses qui n’ont pourtant pas été respectées par Facebook, qui a rapidement tenté de mutualiser les données personnelles des utilisateurs. En 2016, la justice allemande avait notamment épinglé l’entreprise pour avoir partagé les données entre WhatsApp et Facebook.

Interrogé sur le sujet, Facebook affirme vouloir “créer la meilleure expérience de messagerie possible”. “Nous travaillons à rendre nos services de messagerie chiffrés de bout en bout et explorons des pistes pour faciliter les échanges avec ses amis et sa famille entre les plateformes” confirme un représentant du réseau social.

En dépit de la meilleure protection de la vie privée, le chiffrement des conversations pourrait constituer un défi dans la lutte contre les fausses informations. Ne pouvant accéder au contenu des messages WhatsApp, Facebook est actuellement incapable de détecter des arnaques ou des fake news qui circulent parfois en masse. Ce qui a récemment contraint Facebook à limiter les transferts de messages sur la plateforme.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co