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X (Twitter) peut-il vraiment être banni de l'Union européenne?

Si elle trouve des preuves accablantes, la Commission a effectivement la compétence pour bannir Twitter de l'UE, au terme de la procédure engagée.

X, anciennement Twitter, est désormais sous le coup d'une enquête officielle dans l'Union européenne. Les étapes se sont enchaînées pour le réseau social, qui faisait d'abord l'objet d'une procédure préliminaire, depuis le 12 octobre, pour "fausses informations", "contenus violents et à caractère terroriste" et "discours de haine" dans le cadre des attaques du Hamas contre Israël, survenues le 7 octobre.

L'Union européenne vient de redonner un tour d'écrou à ses mesures, jugeant que les réponses apportées par le réseau social étaient insuffisantes. Désormais, si Twitter ne se conforme pas aux demandes de la Commission, le réseau social risque plusieurs échelles de punition.

En premier lieu, une amende qui peut atteindre jusqu'à 6% du chiffre d'affaires du groupe, et en second lieu, une interdiction d'opérer dans l'Union européenne, comme le dispose le règlement européen sur les services numériques, mis en œuvre en août dernier.

Threads, l'alternative?

En regard des réponses apportées, jusqu'ici, par Twitter et par le biais de son propriétaire, Elon Musk, le réseau social pourrait bien devenir le premier exemple de la nouvelle législation à subir les conséquences de sa non-conformité.

D'autant que, dans le même temps, Meta (Facebook, Instagram), vient de lancer son réseau social Threads, sorte de fac-similé de Twitter. Maintenant qu'un concurrent potentiel à Twitter est disponible sur le marché, l'Union européenne pourrait être plus encline à se débarrasser de celui-ci - si elle le juge non conforme.

De plus, Meta a lancé son réseau social en UE bien après l'avoir proposé aux Etats-Unis, afin de se conformer aux attentes de la Commission, une façon aussi de montrer patte blanche face aux nouvelles lois. Le commissaire européen Thierry Breton avait, lui, déjà enjoint les internautes à rejoindre l'une des plateformes concurrentes de Twitter, créée par son ancien patron.

L'enquête formelle de l'Union européenne consistera, à partir de maintenant, en des entretiens avec des personnes liées à Twitter et à la collecte de preuves.

Victoria Beurnez