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TikTok: l’Assemblée nationale va mettre en garde les députés sur les risques de certaines applications

Info Tech&Co - Une opération de communication sera bientôt lancée auprès des députés notamment pour les membres de commissions parlementaires sensibles sans que l'application chinoise ne soit nommément visée.

L’étau se resserre autour de TikTok. L’application chinoise, accusée de servir d’agent d’espionnage par les Etats-Unis, est désormais interdite sur les téléphones professionnels de plusieurs grandes institutions internationales comme la Maison Blanche ou le parlement européen.

En France, l’Assemblée nationale va aussi mettre en garde les députés contre les risques de sécurité posés par certaines applications, a appris Tech&Co. Sans viser nommément TikTok, la Questure de l’Assemblée nationale, chargée de son administration, va ainsi lancer une opération de communication sur le sujet.

“Les questeurs n’ont pas de pouvoir de coercition car les députés ne sont pas salariés et n’ont pas de téléphone professionnel” explique à Tech&Co Marie Guévenoux, Première questeure de l'Assemblée nationale et députée Renaissance.

Commissions sensibles

Le Palais Bourbon va, par ailleurs, relancer ses sessions de sensibilisation, réalisées avec l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) auprès des députés, à commencer par les membres des commissions parlementaires sensibles comme la commission de la Défense.

Ces derniers jours, tout s’est accéléré autour d’un éventuel bannissement de TikTok aux Etats-Unis. Déjà interdite au Sénat et à la Chambre des Représentants, l’application est aussi interdite à la Maison Blanche. Le gouvernement canadien et le parlement danois ont suivi le mouvement. Enfin, les trois grandes institutions européennes (le parlement, la commission et le conseil de l’Europe) ont aussi banni TikTok sur les smartphones de fonction.

Thomas Leroy avec Raphaël Grably