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Après la Commission, le Parlement et le Conseil européen interdisent TikTok pour leurs employés

Le Parlement européen a demandé mardi à ses employés de supprimer l’application TikTok. Le Conseil européen devrait prendre une décision similaire prochainement, selon l’un de ses membres.

Les principales institutions européennes ont sévi face aux risques de cybersécurité liés à l’application TikTok. Après la Commission européenne, le Parlement européen interdit à son tour l'application chinoise sur les téléphones professionnels de ses salariés, ce mardi 28 février.

"Compte tenu des problèmes de cybersécurité, en particulier en ce qui concerne la protection des données et la collectes des données par des tiers, le Parlement européen a décidé, en accord avec d’autres institutions, de suspendre à partir du 20 mars 2023 l’utilisation de l’application tikTok sur les appareils professionnels", indique l’institution, dans une déclaration consultée par le site CNN.

Mesures de cybersécurité

L’application chinoise devra ainsi être supprimée des téléphones des employés, dès lors qu’ils sont utilisés dans le cadre de leurs fonctions. Pour autant, le Parlement européen "recommande vivement" à ses membres et salariés de retirer le réseau social de leurs appareils personnels également.

Le Conseil européen voudrait en faire de même. L’un de ses membres a confié à CNN que l’institution "est en train de mettre en œuvre des mesures similaires". Il ajoute: "Le secrétariat général du Conseil européen procède en permanence à l’examen de ses mesures de cybersécurité, en étroite collaboration avec les autres institutions de l’Union européen."

Depuis le début de la semaine, TikTok a fait face à une vague de décisions à son encontre. Les Etats-Unis ont officialisé l’interdiction de la plateforme chinoise sur les appareils des fonctionnaires de la Maison Blanche. Dans la foulée, le gouvernement canadien et le Parlement danois ont demandé à leurs employés de supprimer l’application de leurs appareils professionnels.

Ces prises de position à l’encontre de TikTok pointent notamment du doigt des risques d’espionnage. Selon le président de la commission des Affaires étrangères de la chambre basse du Congrès américain, l’application est un "cheval de Troie moderne du Parti communiste chinois".

Pierre Monnier