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Pour séduire les jeunes, le PMU mise à son tour sur les NFT

Au travers d’un jeu mêlant performances réelles et choix stratégiques, le PMU veut faire découvrir et aimer les courses hippiques aux non-connaisseurs. Et pour adopter un cheval, il faudra également adopter un NFT.

Pour réussir dans les paris hippiques, il faut miser sur le bon cheval, et bientôt sur le bon NFT. Le PMU a décidé de se lancer dans la bataille de la crypto et des NFT avec une plateforme qui permettra de "réinventer les courses de chevaux", selon Constantin Garreau, directeur de l’innovation chez PMU, et invité de Tech&Co.

La plateforme, nommée Stables ("écurie" en français), va ainsi être lancée officiellement dès le 27 mars. Depuis début janvier, les amateurs de chevaux et de NFT peuvent déjà se familiariser avec le site et s’inscrire pour récupérer un cheval dès la sortie officielle. Vendu 99 euros, chaque cheval sera lié à un cheval qui existe dans la réalité et qui suivra ses performances.

Pas de gains à la clé

Qualifié de "Fantasy game", Stables aura pour objectif de faire s’affronter les différents chevaux numériques afin de gagner des récompenses. Toutefois, le PMU a interdiction de faire gagner de l’argent sur ce type de projet.

"La régulation ne le permet pas. Il faut que l’on arrive à créer une économie dans ce jeu", explique Constantin Garreau.

Il y aura ainsi plusieurs dimensions dans le jeu: d’une part un lien avec la réalité puisque les performances du cheval dépendront de celles de son jumeau réel, et d’autre part la création d’une profondeur dans le jeu avec des stratégies à mettre en place en amont des courses.

Le PMU veut faire aimer les courses hippiques grâce aux NFT
Le PMU veut faire aimer les courses hippiques grâce aux NFT © PMU

Vers un nouveau public

L’objectif pour le PMU, bientôt centenaire, va surtout être de réussir à conquérir un nouveau public, adepte des NFT et donc assez différent du public actuel des courses et paris hippiques.

"On va s’adresser à de nouvelles communautés engagées, qui vont étudier les projets et voir si cela est pérenne", admet le directeur innovation de PMU.

D’après le PMU, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont déjà intéressées par le projet et se sont inscrites sur la liste d’attente de Stables. Le but pour le PMU sera aussi peut-être de créer un environnement plus sain que celui des paris hippiques classiques, parfois synonymes d’addiction.

En France, le pari hippique concerne 7,7% des jeux d'argent, d'après un rapport de Santé publique France datant de 2020. Un type de pari qui implique les dépenses les plus importantes, aux côtés des paris sportifs et du poker, d'après la même source, qui évoque également les paris hippiques parmi les "facteurs à risque significatifs du jeu problématique".

Julie Ragot