Les moins de 13 ans utilisent moins les réseaux sociaux, selon une étude

Une étude annuelle réalisée par l'agence Heaven et dévoilée par Les Echos, montre que l’usage des réseaux sociaux est en nette baisse chez les enfants.

Qui l’aurait cru? A l’heure de la majorité numérique - qui impose aux plateformes de vérifier l’âge de ses utilisateurs lors de l’inscription - les moins de 13 ans sont finalement moins accrocs aux plateformes. Cette tendance serait en baisse selon l’étude annuelle Born Social, réalisée par l'agence Heaven et dévoilée, ce jeudi, par Les Echos. L’agence de conseil en marketing digital dresse le bilan d’une année 2023 encourageante.

Snapchat et Tiktok en baisse, pas Youtube

Selon l’étude, 71% des enfants de 11 à 12 ans fréquentent les réseaux sociaux, contre 87% l’année dernière. Un recul de 16 points, plutôt inattendu quand on sait que cette tranche d’âge corrèle avec l’entrée au collège, souvent liée à un premier téléphone portable. À en croire les statistiques, 80% des enfants de 11 à 12 ans possèdent d'ailleurs un smartphone, contre 85% l’année passée.

Alors forcément, les réseaux sociaux destinés aux plus jeunes - Snapchat et Tiktok - sont touchés par cette diminution générale. En 2022, 55% des 11-12 ans utilisaient Snapchat, contre 35% cette année. Même constat pour Tiktok, qui passe de 44,5% à 23,5%. En 2023, les enfants de moins de 13 ans passent en moyenne 1h49 par jour sur les réseaux sociaux, soit 14 minutes de moins qu'en 2022.

Seule exception à la règle, Youtube, qui demeure toujours la plateforme préférée des 11-12 ans, notamment pour sa variété et ses contenus pédagogiques. Ils sont 60,5 % à utiliser le média social, un point de pourcentage de plus qu’en 2022.

Une prise de conscience ?

Un recul moins net, mais tout aussi significatif, qui pourrait être lié à une "prise de conscience des parents", d’après Emmanuel Berne, directeur associé chez Heaven pour Les Echos. Cette année, deux adolescents de 13 ans se sont suicidés après avoir été harcelés sur les réseaux sociaux. "Nous ressentons enfin l'impact de ces événements qui font la une des médias", insiste-t-il. Le gouvernement veut, lui, accélérer le bannissement des réseaux sociaux des cyberharceleurs, s’ils font l’objet d’un contrôle judiciaire.

Willem Gay