L'IA interactive d'Emmanuel Macron a été bannie de la plateforme Twitch

Depuis plusieurs jours, une version d'Emmanuel Macron produite par intelligence artificielle répondait aux questions des spectateurs d'une chaîne de la plateforme de diffusion en direct.

Twitch a mis un terme à l'expérience IA qui amusait les internautes depuis plusieurs jours. Sur la chaîne DefendIntelligence de la plateforme de diffusion en direct, il était possible d'interagir avec Emmanuel Macron. Du moins, un avatar animé par intelligence artificielle du président de la République. Le logiciel répondait aux questions et commentaires publiés par les spectateurs.

Mais tout s'est arrêté mardi 29 août en fin d'après-midi lorsqu'un internaute a demandé à l'avatar du président de donner son "top 3 des pires noms de villages français". La version IA d'Emmanuel Macron a alors cité Bitche (Moselle), La-Mort-aux-Juifs (Loiret) et Montcuq (Lot).

La deuxième proposition a engendré la suppression de la chaîne. Bien qu'il s'agisse de l'ancien nom d'un hameau débaptisé en 2015, la phrase a été immédiatement identifiée comme une insulte discriminante.

"Une leçon d'histoire-géo"

Mais l'ingénieur français Anis Ayari - à l'initiative de l'expérience - a immédiatement ressurgi sur Kick, la plateforme concurrente - et controversée - de Twitch. Alors qu'il venait de lancer sa diffusion, l'expert en intelligence artificielle n'a pu que regretter la sanction.

"Des années et des années de développement d'une chaîne pour se faire 'ban' par une leçon d'histoire-géo", a-t-il déclaré lors de son premier direct sur Kick.

Sur Twitter (renommé X), l'ingénieur français Anis Ayari, derrière l'expérience, a précisé qu'il avait reçu un bannissement définitif de la part de Twitch. Bien qu'il ait fait appel de la décision, Tech&Co a pu constater ce mercredi 30 août que la chaîne était toujours indisponible.

Après Emmanuel Macron, la chaîne DefendIntelligence avait proposé à ses spectateurs d'interagir avec deux autres présidents de la République: le général de Gaulle dans un premier temps, puis Jacques Chirac. L'ingénieur avait pour projet de développer une version IA de Coluche ou encore d'Elon Musk avec pour objectif final de faire débattre les avatars entre eux.

Pierre Monnier