Grâce à l'IA, cette startup développe des avatars capables de transmettre des émotions

Synthesia, société spécialisée dans l’intelligence artificielle, a dévoilé de nouveaux avatars qui, selon elle, peuvent être utilisés comme acteurs.

Des "avatars expressifs". C’est ainsi que Synthesia présente sa quatrième génération d’avatars générés à l’aide de l’intelligence artificielle (IA). Soutenue par Nvidia, cette startup assure que ses nouvelles créations virtuelles sont capables de transmettre des émotions en lisant un texte tapé par un utilisateur.

Pour y parvenir, ils sont alimentés par un modèle d’IA baptisé EXPRESS-1, qui "prédit chaque mouvement et chaque expression faciale en temps réel, en s’alignant parfaitement sur les temps, les intonations et l’accentuation de la langue parlée", a affirmé la société dans un article de blog.

Empêcher une utilisation abusive

Selon Synthesia, ces avatars expressifs peuvent jouer comme un acteur humain. "Que la conversation soit joyeuse ou sombre, nos avatars adaptent leur performance en conséquence, faisant preuve d’un niveau d’empathie et de compréhension qui était autrefois l’apanage des acteurs humains", a déclaré la startup.

Elle a publié plusieurs vidéos afin de montrer les capacités de ces nouveaux avatars. Dans l’une de ces démonstrations, un avatar lit trois phrases ("Je suis heureuse". "Je suis vraiment en colère". "Je suis frustrée") sur le ton de chaque émotion correspondante.

La technologie de Synthesia est utilisée par plusieurs entreprises, dont Amazon Web Services, division du groupe Amazon spécialisée dans les services de cloud computing à la demande. "J’ai vu le potentiel de cette technologie pour offrir des communications professionnelles attrayantes dans de nombreuses langues et scénarios différents", a déclaré Tanuja Randery, directeur général d’Amazon Web Services pour la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique).

Conscients que ses avatars expressifs peuvent être utilisés à mauvais escient, surtout au cours d’une année importante en termes d’élections, Synthesia assure avoir mis en place des "mesures supplémentaires pour empêcher l’utilisation abusive de notre plateforme". Ces avatars ont en effet déjà été utilisés pour diffuser de fausses informations.

La startup fait notamment partie de la Coalition pour la provenance et l’authenticité des contenus (C2PA), qui regroupe plusieurs entreprises, dont OpenAI, Microsoft ou encore Sony et qui vise à inclure des informations dans un contenu généré par l’IA pour indiquer son origine aux utilisateurs.

Kesso Diallo