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Etats-Unis: Instagram accusé d'avoir provoqué des troubles alimentaires chez deux jeunes filles

Image d'illustration Instagram.

Image d'illustration Instagram. - Lionel BONAVENTURE / AFP

Deux plaintes accusent Instagram, propriété du groupe Meta, d’avoir joué un rôle dans les troubles alimentaires d’adolescentes américaines.

Le groupe Meta crée-t-il un environnement néfaste à travers ses réseaux sociaux? La question est une nouvelle fois posée après deux plaintes enregistrées à San Francisco (Etats-Unis). Deux familles y accusent le propriétaire d’Instagram d’avoir participé au développement des troubles alimentaires de leurs filles.

Ces attaques en justice font écho à de précédentes plaintes. En avril 2022, une famille reprochait à Instagram et Snapchat d’avoir contribué à détériorer la santé mentale d’un jeune Américain, et de conduire à son suicide en 2015. En janvier 2021, des faits similaires avaient déjà fait l’objet d’un dépôt de plainte, après le suicide d’une jeune fille de 11 ans.

Des utilisateurs trop jeunes

L’une des nouvelles accusations a été formulée par une famille du Kentucky. Elle affirme que Meta a créé "la tempête parfaite" de la dépendance, de la comparaison sociale et de l’exposition à des contenus incroyablement dangereux, écrit le média américain Business Insider. Selon la famille de la jeune Alex, cette exposition aurait engendré chez elle des préjudices émotionnels, physiques et financiers.

La seconde plainte pointe pour sa part "des produits Instagram déraisonnablement dangereux". Encore une fois, la famille regrette des dommages mentaux et physiques sur leur adolescente.

Dans les deux dossiers, les familles précisent que les jeunes utilisateurs ont rejoint la plateforme de Meta à l’âge de 12 ans. Pourtant, la politique d’Instagram voudrait qu’un compte ne puisse pas être détenu par un enfant de moins de 13 ans.

Il y a un an, le Wall Street Journal publiait une série d’articles sur le groupe Facebook (depuis renommé Meta). Dans cette grande enquête, il est apparu que l’entreprise a bien conscience des troubles qu’elle engendre chez ses utilisateurs. Sur des documents datés de 2019, des résultats d’études internes affirment: "Nous aggravons les complexes d’une jeune fille sur trois."

Pierre Monnier