Gmail sur le point de disparaître? Google dément la rumeur propagée sur les réseaux sociaux

Des internautes ont relayé un faux communiqué de Google évoquant la suppression de son service de messagerie électronique Gmail. Une rumeur immédiatement démentie par l'entreprise.

La "fin de Gmail" n'est finalement pas pour tout de suite. Ce 22 février au soir, par le biais d'une publication sur Twitter (X), l'équipe de Google a confirmé sans détour que "Gmail est là pour rester". Une déclaration qui fait suite à une rumeur évoquant la suppression du célèbre service de messagerie électronique. Elle fait suite à la diffusion de tweets affichant un mail prétendument reçu par des utilisateurs.

"A partir du 1er août 2024, Gmail va officiellement disparaître, marquant la fin de ses services. Cela signifie qu'à partir de cette date, Gmail ne pourra plus envoyer, recevoir ou stocker des emails" précise le faux communiqué, dont des captures d'écran ont rapidement circulé sur Twitter. Parmi eux un compte suivi par près de 100.000 personnes, dont le message a été vu 6 millions de fois et accompagné du commentaire: "C'est dingue. Je hais cette entreprise".

"Cet e-mail était un canular évident, mais le fait que de nombreuses personnes y croyaient légitimement [...] montre que Google doit se détacher de sa réputation à supprimer ses services" rappelle sur Twitter un journaliste du site spécialisé Android Authority.

Une réputation liée aux nombreux services abandonnés par l'entreprise. Il y a un peu plus d'un an, l'entreprise américaine a fermé son "Netflix du jeu vidéo", Stadia, faute de clients.

L'entreprise américaine a par ailleurs mis fin à son réseau social Google+ en 2019, mais également à de multiples outils de messagerie, comme Talk en 2022, ou encore Hangouts, la même année. Le site web "Killed by Google" recense les dizaines de produits "tués" par l'entreprise.

Un canular lié à Gemini?

Pour l'heure, l'origine de ce faux communiqué est inconnue. Toutefois, le compte ayant publié le message le plus relayé a par la suite répondu au démenti de Google. "On l'a fait, Twitter" s'est-il félicité, avant de partager un message d'Elon Musk citant une phrase de George Orwell: "chaque plaisanterie est une petite révolution". Une démarche qui pourrait laisser penser qu'il est l'initiateur de la fausse information.

Au cours des dernières heures, ce même compte a partagé de nombreux contenus hostiles à Google, en raison du fonctionnement de Gemini, l'intelligence artificielle de l'entreprise.

Cette dernière a dû être en partie désactivée par Google après qu'elle a généré des images historiques mettant en scène des individus de différentes couleurs de peau. Aboutissant à des résultats parfois incohérents, comme des soldats nazis à la peau noire. Cette volonté de Google d'inclure de la "diversité" à tout prix à son IA a largement été critiquée sur Twitter.

Raphaël Grably et Willem Gay