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Pourquoi Mark Zuckerberg est très critique envers les App Store alternatifs d'Apple

Le patron de Meta a fortement décrié la manière dont Apple s'est accommodé des règles européennes. Selon lui, le magasin d'applications alternatif à l'App Store sera "très difficile" à mettre en place.

Avec les nouvelles réglementations européennes, Apple doit lever son monopole sur l'accès aux applications sur ses appareils. La marque a été contrainte par l'Europe d'ouvrir la porte à de nouveaux magasins alternatifs pour éviter de passer par son App Store. Mais la manière dont le fabricant a intégré ce nouveau dispositif n'est pas du tout du goût de Meta.

A partir du 6 mars, la nouvelle réglementation européenne sur les marchés numériques (DMA) entrera en vigueur. Elle vise à limiter les pratiques anticoncurrentielles, notamment en forçant Apple à ouvrir son magasin d'applications. Cette ouverture est attendue avec la version 17.4 d'iOS.

À l'encontre de l'idée de la loi

Cette intégration des magasins alternatifs est d'ores et déjà fortement critiquée par Mark Zuckerberg. Le patron de Meta a profité d'un appel pour commenter ses résultats financiers pour revenir sur les conditions drastiques imposées par Apple, pointe The Verge. A tel point que cette ouverture ne fera "aucune différence", selon lui.

"Je ne pense pas que l'affaire Apple va faire une différence pour nous. Parce que je pense que, avec la façon dont ils l'ont implémenté, je serais très surpris si un développeur choisissait d'utiliser les magasins d'applications alternatifs", assure Mark Zuckerberg.

Selon les détails fournis par Apple le 25 janvier dans un communiqué, 50 centimes par utilisateur et par an seront réclamés aux développeurs voulant sortir de l'App Store. Cette taxe s'appliquera pour toute première installation au-delà du seuil d'un million. Surtout, elle s'ajoute aux commissions - certes réduites - qu'un éditeur devra toujours verser.

Le fondateur de Facebook estime que le système est trop coûteux. Surtout, cette barrière tarifaire irait "à l'encontre de l'intention de la réglementation européenne". Car en l'état, Mark Zuckerberg considère qu'il sera "très difficile" pour quiconque de réellement s'intéresser à l'option alternative et quitter l'App Store.

L'Europe, par l'intermédiaire de Thierry Breton, avait annoncé dans la foulée des annonces d'Apple que les conditions d'ouverture de l'App Store seraient particulièrement scrutées. "Si les solutions sont insuffisantes, nous n'hésiterons pas à prendre des mesures fortes", a prévenu le commissaire européen. Ses conclusions seront rendues le 7 mars, assure Reuters, au lendemain de l'instauration du DMA en Europe.

Pierre Monnier