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Facebook envisage de ne plus supprimer les fausses informations sur le Covid-19

L'application Facebook sur iPhone

L'application Facebook sur iPhone - BFMTV

La plateforme évoque une situation très différente de celle qui l'a conduite à durcir ses règles théoriques concernant la désinformation.

Les fausses informations sur le Covid-19 et la vaccination doivent-elles être de nouveau autorisées sur Facebook? Dans un communiqué de presse mis en ligne mardi 26 juillet, l'entreprise américaine se pose ouvertement la question. Elle annonce faire appel à son "Conseil de surveillance", un organisme financé par ses soins chargé d'apporter un regard "extérieur" sur ses décisions, pour savoir si ses règles doivent toujours interdire de telles publications.

"Nous demandons un avis consultatif au Conseil de surveillance pour savoir si les mesures de Meta (maison-mère de Facebook et Instagram, NDLR) contre la désinformation autour du Covid-19 dans le cadre de notre politique contre la désinformation dangereuse pour la santé sont pertinentes, ou si nous devrions lutter contre cette désinformation par d'autres moyens, comme un avertissement ou une retrogradation des contenus par nos soins ou par des vérificateurs tiers" se demande ainsi l'entreprise.

Mesures théoriques

Facebook, qui assure avoir fait disparaître quelque 25 millions de contenus depuis le début de la pandémie, évoque ainsi pour la première fois la fin de ses mesures de suppression de contenus mensongers et leur remplacement par une procédure plus souple, comme un simple avertissement accolé au contenu. Cette hypothèse est à ses yeux justifiée par une situation désormais plus apaisée, dans les pays très vaccinés "où la vie revient peu à peu à la normale".

Comme l'ensemble des grandes plateformes sociales, Facebook a mis en place des mesures pour lutter contre la désinformation, dès le début de la pandémie de Covid-19, avec une efficacité qu'il est toutefois difficile d'estimer. Le réseau social a ainsi dissimulé un rapport peu flatteur sur le succès des fausses informations sur sa plateforme, notamment concernant la vaccination contre le Covid-19.

En France, des vidéos complotistes ont parfois été en tête des contenus les plus populaires au sujet de la vaccination. Comme Twitter, Facebook a refusé de répondre aux questions de l'Arcom portant sur des données chiffrées concernant l'ampleur de la désinformation sur ses services.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co