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Coronavirus: chez Facebook, le combat contre les fausses informations s'amplifie

Facebook poursuit sa lutte contre les fausses informations liées au Covid-19.

Facebook poursuit sa lutte contre les fausses informations liées au Covid-19. - Olivier DOULIERY / AFP

Facebook évalue les premières retombées de son travail de lutte contre la désinformation liée au Covid-19. Près de deux milliards de membres de son réseau ont été redirigés vers des sources d'information officielles.

Après plusieurs semaines de lutte contre les fausses informations liées au coronavirus, Facebook tire un premier bilan. Pour le réseau social aux plus de deux milliards d'utilisateurs, il s'agit avant tout de supprimer les informations pouvant nuire à la santé de ses membres. Ainsi des contenus mettant en avant des remèdes miracles, voire des recommandations sanitaires dangereuses.

Au cours du mois de mars, Facebook affirme avoir supprimé des "centaines de milliers" de contenus liés au Covid-19, sans donner d'estimation chiffrée plus précise. Ces mêmes contenus renvoient par exemple à "des affirmations selon lesquelles l’eau de Javel permettrait de guérir du virus, ou encore des théories selon lesquelles les jeunes sont immunisés contre le Covid-19", note l'entreprise.

40 millions d'avertissements

Les informations ne méritant pas d'être purement et simplement supprimées font l'objet d'un traitement particulier. D'après Facebook, 2 milliards d'utilisateurs ont été réorientés vers des sources officielles, dont l'OMS, après avoir cliqué sur une fausse information, ou s'y être intéressé de près. Et à compter de ce jeudi, le réseau social enverra des alertes aux utilisateurs ayant vu, partagé ou interagi avec de fausses informations sur le coronavirus. Les utilisateurs de Facebook ne sauront néanmoins pas précisément à quelle fausse information ils ont été exposés, ni quand. Pour rappel, Facebook avait présenté officiellement de premières mesures le 30 janvier. Ces dernières sont vouées à perdurer.

Enfin, 40 millions d’avertissements ont été accolés à de fausses informations sur la plateforme, rien qu'en mars. L'entreprise s'appuie pour ce faire sur un réseau de "fact-checkers", pour venir recouper et vérifier les informations signalées en ligne. Le réseau, qui comptait jusqu'à présent 60 organismes, vient d'être agrandi. Huit médias ou agences de presse l'ont rejoint depuis mars, dont MyGoPen à Taiwan, l’AFP et DPA en Hollande, ou encore Reuters en Angleterre. "Lorsque les utilisateurs voient ces étiquettes de mise en garde, dans plus de 95% des cas, ils ne vont pas plus loin et ne consultent pas le contenu", souligne Facebook.

Dans les semaines à venir, Facebook approfondira son partenariat avec l'AFP. Une campagne de vidéos pédagogiques de sensibilisation sera mise en ligne à compter d'aujourd'hui. Le sujet du premier épisode ? "Pourquoi l'Institut Pasteur n'a pas créé le Covid-19". D'une trentaine de minutes, il sera visible sur la page de Facebook France ou directement dans le fil d'actualité.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech