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Cybersécurité

Jeux Olympiques: la vidéosurveillance algorithmique entre les mains de quatre entreprises

À moins de 200 jours des Jeux Olympiques de Paris, quatre entreprises ont reçu les autorisations pour la vidéosurveillance algorithmique.

Le ministère de l'Intérieur a attribué le marché public de la vidéosurveillance algorithmique des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août) à quatre entreprises, pour un montant total de 8 millions d'euros.

Repérer les événements à risque

Autorisées par la loi olympique de 2023, les caméras dites "intelligentes" permettent notamment de signaler des "mouvements de foule" suspects, "des départs de feux" ou "la présence d'une personne dans une zone interdite". Des algorithmes se nourrissent d'images de caméras et de drones pour repérer ces "événements potentiellement à risque".

Chacun des quatre lots attribués - évalué chacun à un montant maximum de 2 millions d'euros - consiste en "la fourniture d'une solution algorithmique", son installation et son démontage, la formation des "acteurs de terrain", et un accompagnement dans la mise en œuvre, précise l'avis d'attribution publié vendredi.

Quatre entreprises concernées

Les marchés ont été attribués à Wintics (basée à Paris), Videtics (située dans la technopôle de Sophia-Antipolis près de Nice), Orange Business (Seine-Saint-Denis) et au groupe français Chapsvision, spécialiste de l'analyse de données (Hauts-de-Seine). Chapsvision est une offre une solution alternative française au géant américain Palantir, qui fournit ses technologies à de nombreux services de renseignements.

Les événements sous surveillance devront être détectés sans recourir à des techniques de reconnaissance faciale ou de biométrie, un engagement du gouvernement.

Selon une enquête du site d'investigation Disclose parue en novembre, les forces de l'ordre françaises ont acquis en 2015, "en secret", un logiciel d'analyse d'images de vidéosurveillance de la société israélienne Briefcam, spécialisée dans le développement de logiciels destinés à la vidéosurveillance algorithmique et aujourd'hui détenue par le géant japonais Canon.

S.T avec AFP