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Reconnaissance faciale: Gérald Darmanin lance une enquête sur son utilisation par la police

Une enquête du média Disclose évoquait l'utilisation, en toute illégalité, d'outils de reconnaissance faciale par les autorités françaises.

Gérald Darmanin a annoncé lundi avoir demandé une enquête administrative sur l'utilisation par les services du ministère de l'Intérieur de la reconnaissance faciale via un logiciel de vidéosurveillance.

Le ministre de l'Intérieur réagissait à la publication d'informations du site d'investigation Disclose selon lesquelles la police utiliserait un logiciel de vidéosurveillance édité par BriefCam dont une des fonctionnalités permet la reconnaissance faciale. Un usage qui, s'il était confirmé, serait illégal.

"Nous utilisons BriefCam comme d'autres logiciels, mais sous l'autorité d'un magistrat", a-t-il dit sur France 5. "Mais, a-t-il ajouté, non, à ma connaissance, nous n'utilisons pas de reconnaissance faciale".

Soulignant que la Direction générale de la police nationale avait rappelé en février l'interdiction d'utiliser la reconnaissance faciale, Gérald Darmanin a annoncé avoir "demandé une enquête administrative sous trois mois", pour, a-t-il dit, qu'il "n'y ait pas de doute". Il a par ailleurs précisé être "contre la reconnaissance faciale".

La Cnil, autorité indépendante gardienne de la vie privée des Français, a annoncé mercredi dernier le lancement d'une "procédure de contrôle" visant le ministère de l'Intérieur après la publication de l'enquête de Disclose.

RG avec AFP