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Le gouvernement lance une "brigade anti-discrimination" sur Facebook

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- - Twitter - Julien Denormandie

Appelée "BADI", cette page Facebook recueillera les témoignages des victimes de discrimination. Une douzaine de salariés seront chargés de leur répondre et de les orienter vers les interlocuteurs appropriés.

Les victimes de discrimination pourront désormais se faire aider sur Facebook. Une page baptisée "brigade anti-discrimination" (BADI) va être lancée, ont annoncé lundi la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité femmes/hommes Marlène Schiappa et le ministre chargé de la Ville et du logement Julien Denormandie au siège parisien du réseau social.

La "BADI" est destinée à recueillir les témoignages de victimes de discriminations et à les orienter vers les interlocuteurs compétents: associations, Défenseur des droits ou commissariats pour le dépôt d'une plainte. 

"C'est un dispositif d'alerte, un facilitateur de mise en contact avec les associations et les dispositifs légaux existants", a expliqué Marlène Schiappa, qui précise que l'idée avait émergé lors du débat télévisé co-animé par la secrétaire d'Etat et Cyril Hanouna le 26 janvier dernier.

Des salariés, pas des robots

Les personnes victimes qui publieront leur message sur la page recevront une réponse de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine LGBT (Dilcrah). 

"Une douzaine de salariés très compétents fourniront des réponses circonstanciées, ce ne sont pas des robots", a précisé le délégué interministériel Frédéric Potier.

Pour l'instant, le dispositif est encore en test. Plusieurs associations dont SOS racisme, SOS homophobie, Femmes solidaires participent à la création de la page. La date de sortie de cette page n'a pas été précisée mais elle n'était pas encore en ligne lundi après-midi. 

Les messages peuvent être privés ou publics. Les données seront conservées "de la même façon que pour toutes les pages Facebook. Il n'y a pas de conservation spécifique", a assuré Anton Battesti, responsable des affaires publiques de Facebook.

Plusieurs associations ont salué l'annonce tout en appelant de leurs vœux une véritable brigade de policiers et de magistrats spécialisés dans la lutte contre les discriminations. SOS Homophobie souhaite que des "référents soient en place dans les commissariats, où les victimes de discrimination renoncent à se rendre de peur d'être mal reçues". 

Pauline Dumonteil avec AFP