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"Apple continue d'enfreindre la loi": Spotify fustige les pratiques anticoncurrentielles du géant américain

Dans un communiqué publié ce jeudi sur X (ex-Twitter), le leader du streaming musical réclame à Apple de mettre en application la mise à jour de son application sur iOS.

Le contentieux entre Apple et Spotify n'est pas prêt d'être entériné. Dans un communiqué de presse publié sur X (ex-Twitter) ce jeudi, le leader du streaming musical n'a pas caché sa colère à l'encontre de l'entreprise américaine au sujet d'une mise à jour de son application sur le système d'exploitation iOS.

"En facturant leurs compétiteurs (ici les autres plateformes de streaming musical qu'Apple Music, ndlr) afin qu'ils aient la possibilité de communiquer (leurs prix) avec leurs propres consommateurs, Apple continue d'enfreindre la loi européenne", s'est emportée Dustee Jenkins, responsable des affaires publiques de Spotify.

Selon elle, "il est grand temps que la Commission applique sa décision" afin que les utilisateurs puissent se rendre compte des différences tarifaires entre les deux services, Apple Music et Spotify.

Le "minimum syndical"

Dustee Jenkins explique que l'entreprise suédoise a soumis une nouvelle mise à jour à Apple pour ses utilisateurs dans l'UE, intégrant "les prix de bases" et "les informations du site internet". Mais cette dernière à été refusée par le géant américain.

Pourtant, il s'agit du "minimum syndical suggéré par la Comission européenne dans le cas des applications de streaming musical", poursuit-elle. La loi évoquée n'est ni plus ni moins que le DMA (la législation sur les marchés numériques), qui vise à lutter contre les pratiques anticoncurrentielles des géants d'internet et corriger les déséquilibres de leur domination sur le marché numérique européen.

Or depuis plusieurs années et une plainte déposée devant le gendarme européen, le suédois accuse Apple de prendre trop de place sur le marché de la musique en ligne. Bruxelles avait ouvert une enquête contre le géant californien avant de lui infliger une amende historique d'1,8 milliard d'euros en mars dernier pour "abus de position dominante".

Willem Gay