Vidéos d’émeutes: Snapchat et TikTok reçus au ministère de l’Intérieur

Les deux plateformes ont été mises en cause par Emmanuel Macron concernant la modération des vidéos des émeutes faisant suite à la mort de Nahel.

L’exécutif met la pression sur les plateformes, face à l’accumulation de vidéos mettant en scène les nombreuses émeutes après la mort de Nahel, tué par un policier ce 27 juin. Les représentants de Snapchat et TikTok sont reçus au ministère de l’Intérieur ce 30 juin à 18h30, a appris BFMTV. Un rendez-vous qui fait suite à l’interpellation d’Emmanuel Macron, évoquant “le rôle considérable” des deux réseaux sociaux sur les événements de ces dernières heures.

Au bon vouloir des plateformes

Cette rencontre devrait également être l’occasion pour les autorités de demander à Snapchat et TikTok (dont les sièges sont situés au Royaume-Uni en ce qui concerne leurs utilisateurs français) de supprimer certains contenus “sensibles”. Une demande qui pourrait faire l’objet de négociations, les entreprises étrangères n’ayant aucune obligation de répondre favorablement aux réquisitions judiciaires françaises.

Depuis ce 28 juin au soir, TikTok et Snapchat sont particulièrement utilisés par les émeutiers, au profil souvent très jeune, pour diffuser des vidéos - en direct ou en différé - les mettant en scène. Des séquences qui peuvent montrer un affrontement entre émeutiers et forces de l’ordre, mais également de nombreux pillages.

Sur TikTok, la plupart des séquences qui sont le plus “likées” au sujet des émeutes adoptent une tonalité ironique, tandis que sur Snapchat, l’outil Snap Map permet de géolocaliser en temps réel les endroits où les affrontements se multiplient.

“Nous avons vu sur plusieurs d’entre elles, Snapchat, TikTok, à la fois l’organisation de rassemblements se faire, mais une forme de mimétisme de la violence” a notamment regretté Emmanuel Macron, ce 30 juin.

Auprès de Tech&Co, Snapchat assure suivre la situation de près, avec un examen “proactif” des contenus publiés sur la Snap Map depuis le début des émeutes. De son côté, TikTok assure être vigilant quant à l’application de ses “Règles Communautaires”.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co