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Le patron de Snapchat "adorerait" que TikTok soit interdit

Passé la petite provocation, Evan Spiegel a toute de même glissé que l’interdiction de son rival serait aussi une première inquiétante pour l’écosystème de la tech.

Evidemment, il y avait un peu d'humour dans cette sortie. Mais aussi beaucoup de franchise. Interrogé sur une possible interdiction de son rival TikTok, le patron de Snapchat n'a pas fait semblant: "on adorerait ça" a-t-il lancé, sous les applaudissements, lors du Snap Partner Summit.

La petite phrase illustre bien les difficultés du réseau social, qui peine à trouver sa rentabilité, largement concurrencé par le raz-de-marée TikTok.

"Il est important pour nous d'être réfléchis et de vraiment développer un cadre réglementaire pour faire face aux problèmes de sécurité, en particulier autour de la technologie", a insisté Evan Spiegel. "Il existe des préoccupations légitimes de sécurité nationale bien au-dessus de mon niveau de rémunération" a-t-il aussi plaisanté, interrogé sur le sujet.

Inquiétant?

Passé la petite provocation, Evan Spiegel a toute de même glissé que l’interdiction du rival serait aussi une première inquiétante pour l’écosystème de la tech.

TikTok est dans le viseur des autorités américaines, qui voient dans la plateforme un potentiel agent d'espionnage de l'Etat chinois. Ces derniers mois, l'idée d'une interdiction aux Etats-Unis s'est considérablement renforcée. De la même façon, de nombreuses institutions internationales, y compris en Europe, ont demandé à leurs employés de ne plus utiliser TikTok.

De son côté, Snapchat peine encore à trouver la rentabilité. Lors du Snap Partner Summit, le patron du réseau social a tout de même déclaré avoir atteint les trois millions d'abonnés payants. En outre, il a annoncé que "l'ami virtuel", basé sur l'intelligence artificielle, serait désormais disponible pour tous les utilisateurs.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business