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Instagram: les mineurs ne pourront plus recevoir des messages privés d'inconnus

Meta annonce mettre en place de nouvelles mesures pour protéger les mineurs sur Instagram.

Régulièrement sous le feu des critiques pour sa gestion de la modération et mis en cause pour ses manières dont elle traite la protection des mineurs, Meta introduit aujourd'hui de nouvelles options activées d'office sur les comptes Instagram des enfants et adolescents.

Impossible de contacter un mineur

Dans un communiqué, l'entreprise explique avoir élaboré "plus de trente outils et fonctionnalités" permettant aux adolescents comme aux parents, de "garantir [leur] protection." L'une des principales fonctionnalités s'avère être l'impossibilité de contacter un mineur si celui-ci ne nous suit pas.

Activée par défaut, cette option devrait donc permettre d'éviter que des prédateurs sexuels ne puissent contacter librement des enfants sur Instagram.

Par défaut, un mineur ne peut plus recevoir de messages d'un inconnu.
Par défaut, un mineur ne peut plus recevoir de messages d'un inconnu. © Meta

De plus, il n'est désormais plus possible d'ajouter un compte d'une personne ayant moins de 18 ans à un groupe de discussion. Lancées sur Instagram, ces deux nouveautés sont aussi actives sur Messenger, la messagerie instantanée de Facebook.

Des options pour les parents

Pour les parents, Meta va également plus loin en facilitant la supervision parentale, cette série d'options permettant aux parents de contrôler ce que fait leur enfant sur Instagram. Ainsi, ils seront en mesure d'approuver ou non des modifications des paramètres de sécurité et de confidentialités pour les comptes des moins de 16 ans.

La plateforme prend l'exemple d'un enfant souhaitant mettre son compte en public, mais qui devra d'abord obtenir la validation d'un parent sur son propre téléphone avant de l'activer.

Il y a quelques jours, Meta avait déjà fait un pas en avant concernant l'accès aux contenus sensibles, notamment liés aux suicides, à l'automutilation ou aux troubles de l'alimentation. Désormais, s'ils cherchent des informations sur le sujet, les adolescents seront renvoyés vers des pages d'aide, plutôt que vers du contenu impliquant directement ces problèmes. Le but est ainsi d'éviter que soient diffusées des vidéos problématiques ou mensongères auprès du jeune public.

Rappelons que l'arrivée de ces mesures n'a rien d'un hasard, puisque Meta est attendu dans les prochains jours au Sénat américain, avec une audition sur le sujet. D'autres réseaux sociaux sont attendus, parmi lesquels Tiktok, Snap et X.

Sylvain Trinel