Etats-Unis: plus d'un ado sur deux passe en moyenne 4 heures par jour sur les réseaux sociaux

Les réseaux préférés des adolescents américains sont, sans surprise, Youtube, Tiktok et Instagram. Ce sont les jeunes filles qui y passent le plus de temps.

Les chiffres augmentent d'année en année. Selon une étude réalisée par l'institut de sondage américain Gallup, plus de la moitié des jeunes de 13 à 19 ans (51%) des États-Unis passeraient en moyenne quatre heures par jour sur les réseaux sociaux. Tous confondus, qu'il s'agisse de l'application chinoise de courtes vidéos Tiktok, la plateforme de vidéo Youtube, l'application dédiée aux photos Instagram, ou encore X (anciennement Twitter).

L'étude a été réalisée entre le 26 juin et le 27 juillet 2023, sur environ 1.500 adolescents américains.

Les statistiques augmentent d'autant plus auprès des jeunes filles, qui passent 5,3 heures en moyenne par jour, contre 4,4 pour les jeunes garçons. Tous genres confondus, c'est à 17 ans que les chiffres sont le plus élevés: 62% passent plus de quatre heures sur les réseaux par jour, avec une moyenne quotidienne de 5,8 heures.

Youtube en tête, Twitter boudé

Chez les garçons, c'est la plate-forme Youtube qui arrive en tête des réseaux les plus consommés. Pour les filles, il s'agit de Tiktok, une application particulièrement controversée aux États-Unis. Chacun des deux réseaux atteint presque deux heures de visionnage par jour.

Avec Instagram, ils forment le trio de tête. Twitter, rebaptisé X, ne séduit, en revanche, plus beaucoup les jeunes Américains, avec seulement 0,2 heure par jour passée à faire défiler les infos. La plate-forme d'Elon Musk devance tout de même Whatsapp, qui n'a toutefois pas le même usage, étant donné qu'il s'agit d'une application de messagerie.

Alors que ces chiffres augmentent d'année en année, les craintes liées aux réseaux sociaux se dessinent de plus en plus précisément. Leur responsabilité dans des cas de cyberharcèlement en France a notamment été pointée du doigt, cadre dans lequel ils ont été accusés de ne pas prendre des mesures assez fortes pour protéger leurs jeunes utilisateurs.

Le risque de contenus illégaux et de désinformation propagés par ces plates-formes est également relevé, notamment dans l'Union européenne, dans le cadre récent des attaques du Hamas contre Israël. La commission a fait parvenir aux principales plates-formes une lettre les sommant, entre autres, de protéger les jeunes contre les images choquantes et la désinformation.

Victoria Beurnez