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Contrôle parental: Mark Zuckerberg renvoie la responsabilité vers Apple et Google

Auditionné par les parlementaires américains, le grand patron de Meta s'est exprimé sur la question du contrôle parental, rejetant toute responsabilité.

Après le patron de Tiktok plus tôt dans la matinée, c'est Mark Zuckerberg, le puissant patron de Meta, société derrière Facebook, Whatsapp et Instagram, qui s'est exprimé face au Sénat américain. Le sujet du jour, la protection des mineurs en ligne, était particulièrement attendu par les associations de victimes.

Son audition lui a permis de relancer les débats sur la responsabilité des fabricants de smartphones et de tablettes, et aussi des gestionnaires des systèmes d'exploitation mobile (iOS et Android), sur ce sujet. A savoir Apple et Google.

Google et Apple responsables, selon Meta

Pour Mark Zuckerberg, dont les propos ont été repris par le média américain TechCrunch, ce n'est pas à Meta de se charger des éléments relatifs au consentement des parents vis-à-vis de ce que peuvent faire leurs enfants âgés de 13 à 15 ans, et qui utilisent les applications de sa société.

Apple et Google seraient, selon lui, bien plus en mesure d'opérer un contrôle en amont, puisqu'ils gèrent directement les téléchargements depuis leur magasin d'application respectif.

"J'ai cru comprendre qu'Apple et Google exigent déjà le consentement parental lorsqu'un enfant effectue un paiement dans une application, il devrait donc être assez facile d'adopter une loi qui les oblige à faire en sorte que les parents aient le contrôle chaque fois qu'un de leurs enfants télécharge une application, et y consentent", a lancé Mark Zuckerberg, à la tête de Meta.

Durant cette même audition, il en a profité pour adresser une petite pique à Apple, qui impose aux responsables d'applications le paiement d'une redevance à chaque transaction, voyant dans cette "taxe" la possibilité pour le fabricant de l'iPhone de s'occuper seul du consentement parental grâce au budget dégagé par celle-ci.

Dans le même temps, Mark Zuckerberg a de nouveau balayé la possibilité d'une version d'Instagram à destination des enfants. Questionné sur le sujet par la sénatrice Amy Klobuchar, il a expliqué n'avoir "aucun plan" sur le sujet, alors qu'il ne s'était jusqu'ici jamais publiquement exprimé sur le développement d'un Instagram pour les plus jeunes que la presse avait pourtant mis au jour en 2021.

La maison-mère de Facebook avait finalement abandonné l'idée, jugeant que "ça ne valait pas les critiques" qu'engendrerait un tel lancement, selon The Verge.

Sylvain Trinel