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Données personnelles

La Cnil inflige 525.000 euros d'amende à Hubside Store pour manquements sur les données personnelles

Dans une décision, la Commission Nationale de l'informatique et des libertés a sanctionné la société Hubside Store en raison de sa mauvaise gestion des données personnelles.

Des SMS qui lui coûtent cher. Lundi 9 avril 2024, la Cnil, le gendarme des données personnelles, a sanctionné la société Hubside Store à hauteur de 525.000 euros. La Commission Nationale de l'informatique et des libertés lui reproche sa politique défaillante en matière de prospection commerciale et de l'utilisation des données personnelles.

Des SMS et appels jugés abusifs

Entre 2020 et 2021, Hubside a ainsi procédé à une vaste campagne de démarchage, par téléphone et par SMS dans l'objectif de promouvoir les services que la société vend dans ses boutiques. Abonnements, smartphones, mais aussi ordinateurs et assurances. Sauf que les données utilisées pour réaliser ces prospects, ont été achetées sans que l'utilisateur initial ne soit informé qu'il allait par la suite être recontacté par Hubside.

Courtiers en données, éditeurs de sites de jeux-concours et de tests de produits, les origines de ces données sont multiples, et lors de différents contrôles, la Cnil explique avoir "relevé des manquements au RGPD et au code des postes et communications électroniques."

Selon les constatations de la Cnil, "l'apparence trompeuse des formulaires à partir desquels les données des prospects étaient collectées ne permettait pas de recueillir un consentement libre et univoque pour la prospection de SMS" tandis que l'absence d'Hubside Store dans la liste des partenaires susceptibles de démarcher des personnes par téléphone est également pointée du doigt. Enfin, troisième manquement: au téléphone, les personnes contactées "n'étaient pas suffisamment informées" de l'utilisation de leurs données personnelles.

Hubside Store est régulièrement pointé du doigt par les associations de défense des consommateurs en raison de ses techniques de ventes jugées forcées et ses prélèvements particulièrement élevés, sur des produits auquel le client n'a pas forcément souscrit. Plusieurs plaintes ont été déposées.

Sylvain Trinel