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Société

Mères porteuses : le combat d'un couple pour faire naturaliser leurs filles

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Dominique et Sylvie Mennesson ont eu recours à une GPA aux Etats-Unis, et leurs deux filles nées d'une mère porteuse n'ont pas la nationalité française. Pour eux, la circulaire Taubira est donc un soulagement.

Parmi les parents qui ont eu recours à une gestation pour autrui (GPA), Dominique et Sylvie Mennesson font partie des rares qui acceptent d’en parler. Leurs jumelles, qui ont aujourd'hui 12 ans, sont nées d'une mère porteuse aux Etats-Unis et n'ont pas la nationalité française. Pour eux, la circulaire Taubira qui prévoit des facilités de naturalisation pour ces enfants est donc un soulagement.

"On est très content, témoigne Sylvie. On demande depuis si longtemps que la citoyenneté de nos enfants et leurs droits soient reconnus. Cela leur permettra d'avoir un passeport, une carte d'identité..."

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Ni filiation, ni nationalité de leurs enfants reconnues

En 2000, Dominique et Sylvie ont eu recours à une mère porteuse en Californie, car la pratique est illégale en France. Résultat : ni leur filiation, ni la nationalité de leurs deux filles ne sont reconnues sur le sol français.

"Dès qu'on fait une démarche administrative, c'est kafkaïen, témoigne Dominique. On doit toujours réexpliquer, on nous refuse les papiers tout le temps." "Un peu comme si elles étaient des sans-papiers, renchérit Sylvie. Des étrangères en situation irrégulière... Or nos filles se considèrent comme françaises, car elles vivent en France de parents français."

Comme Léa et Isa, leurs deux filles, 1.000 à 2.000 enfants seraient nés grâce à une GPA et pourraient, grâce à la circulaire Taubira, obtenir la nationalité française.

Diane Gouffrant et Thimothée Leblanc