BFMTV
Manifestations

Mobilisation étudiante pro-Palestine: syndicats et Ligue des droits de l'Homme dénoncent une "répression"

Des étudiants face aux forces de l'ordre à Sciences Po (Paris) pendant une manifestation en soutien à la Palestine

Des étudiants face aux forces de l'ordre à Sciences Po (Paris) pendant une manifestation en soutien à la Palestine - Dimitar DILKOFF / AFP

La Ligue des droits de l'Homme et plusieurs syndicats de l'enseignement supérieur ont dénoncé "la restriction de la liberté d'expression" des étudiants et la "répression des mobilisations" pour Gaza.

Des syndicats de l'enseignement supérieur et la Ligue des droits de l'Homme (LDH) ont alerté mardi 30 avril sur la "répression" des mobilisations étudiantes pro-Gaza et la restriction de la liberté d'expression dans les universités françaises, après des interventions policières à Sciences Po et à la Sorbonne.

"Occuper les facs est un moyen d'expression et de protestation pacifique utilisé par la jeunesse, déloger les étudiantes et étudiants de la Sorbonne par la force n'est donc pas anodin", a réagi mardi sur X la Ligue des droits de l'Homme (LDH), qui "alerte sur l'intensification de cette répression politique".

"Alarme extrêmement sinistre pour les libertés universitaires"

"L'interdiction de plusieurs conférences publiques au sujet de la Palestine dans certaines universités, ainsi que la restriction de la liberté d'expression et la répression des mobilisations des étudiants sonnent comme une alarme extrêmement sinistre pour les libertés universitaires", ont indiqué de leur côté plusieurs syndicats de l'enseignement supérieur (Snesup-FSU, Sud Education, CGT Ferc Sup, FO ESR...) et étudiants (Union étudiante, Unef, Solidaires étudiants).

"L'évacuation brutale par les forces de l'ordre d'étudiants de Sciences Po Paris et de Sorbonne Université mobilisés pour la paix et en soutien au peuple palestinien ces derniers jours en sont des exemples révélateurs", ont-ils ajouté dans un communiqué commun.

Ces organisations "dénoncent cette volonté d'imposer une opinion politique, par l'usage de la force préfectorale ou de l'intimidation". "Ce n'est ni aux préfets ni aux élus territoriaux ou nationaux de définir ce qui doit être enseigné ou débattu dans les enceintes universitaires, pas plus à propos de Gaza que sur d'autres sujets", estiment-elles.

La police est intervenue lundi à la Sorbonne à Paris pour évacuer des militants mobilisés pour la cause palestinienne qui avaient installé des tentes à l'intérieur de l'université, quelques jours après une évacuation d'autres étudiants mobilisés à Sciences Po Paris.

Mi-avril, une conférence du leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon sur le Proche-Orient avait été annulée par l'université de Lille puis par la préfecture du Nord, qui avait invoqué un risque de "trouble à l'ordre public".

F.B. avec AFP