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Manifestations

Crise bretonne: des échauffourées éclatent à Quimper

Un manifestant contre l'écotaxe à Quimper pour le grand rassemblement pour l'emploi en Bretagne.

Un manifestant contre l'écotaxe à Quimper pour le grand rassemblement pour l'emploi en Bretagne. - -

Des échauffourées ont éclaté samedi après-midi alors que des milliers de manifestants, venus de toute la Bretagne, se sont rassemblés à Quimper pour l'emploi.

Les Bretons ne décolèrent pas contre la situation économique. Des échauffourées ont éclaté samedi au début de la manifestation anti-écotaxe de Quimper, les forces de l'ordre étant la cible de jets de pierres et de pavés, et avec un canon à eau et des lacrymogènes. Les heurts ont débuté dès le début du rassemblement, peu après 15 heures, sur la place de la Résistance, près de la préfecture.

Alors que les organisateurs annoncent "30.000 manifestants" sur place, la préfecture dénombre pour sa part au moins 10.000 participants. Des agriculteurs, transporteurs, patrons, artisans, commerçants, ouvriers, élus, sont venus de toute la Bretagne.

"Droit au travail", "gouvernement à la con", "le Francais n'est pas une vache à lait" "stop aux taxes" "Flamby démission", "Bretons oui, moutons non" étaient quelques uns des slogans écrits sur les pancartes. Des dizaines de drapeaux bretons ondulaient place de la Résistance, le point de rassemblement des manisfestants.

Des chrysanthèmes pour la mort de l'économie

Bravant l'interdiction des autorités, des manifestants à bord de tracteurs et de camions ont tenté de s'approcher du centre ville, immobilisés par les forces de l'ordre. Plusieurs centaines de policiers et gendarmes mobiles étaient présents aux abord du lieu du rassemblement.

Près de la préfecture et du point de rassemblement de la manifestation, étaient stationnés près d'une trentaine de fourgons de CRS ainsi qu'un camion lanceur d'eau et six fourgons de gendarmes mobiles.

Trois semi-remorques pleins de pots de chrysanthèmes ont été déchargés. Les fleurs, jaunes, oranges, roses et violettes ont été alignées sur un côté de la place, sur un muret et des marches, sous un grande affiche "Vivre, décider, travailler, en Bretagne".

Le début d'un grand mouvement

"Les fleurs sont là pour montrer la mort de l'économie et de l'emploi en Bretagne", déclare Olivier Billon, président du syndicat des Jeunes agriculteurs du Finistère. Il a expliqué qu'à 15 heures une quinzaine de personnes, représentant tous les secteurs économiques de la Bretagne allaient prendre la parole avant de défiler dans les rues a partir de 16 heures.

"A 18 heures on va lever le camp", assure Olivier Billon. "On peut s'attendre à ce qu'il y ait des extrémistes qui viennent pour casser et rien que pour ça. Nous on n'est pas là pour ça", ajoute Olivier Billon pour qui le rassemblement de ce jour "est le début d'un grand mouvement".

"On va montrer a l'Etat qu'on n'est pas d'accord avec les décisions prises à Paris", a-t-il conclu.

L. B. avec AFP